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Exact, mais le saï, tel que je le connais, c'est à dire tel qu'il est utilisé en occident dans la pratique des arts martiaux, n'est pas vraiment un couteau. C'est effectivement un trident mais dont chaque branche est de section ronde ou octogonale. Aucune n'est donc tranchante. L'utilisation suppose des coup d'estoc, soit avec la pointe centrale (la plus longue), soit avec le pommeau, ainsi que des coups d'esquive avec les deux branches latérales.

Je rejoins ce que dit Bernard, le Saï tel que je le connais est un outil agraire à la base (comme toutes les armes de ko budo). Il servait à l'origine à repiquer le riz, il me semble. Il n'y a aucune partie affutée et tranchante (ce qui serait particulièrement dangereux car lors de sa mise en oeuvre, on effectue des rotations et la pointe centrale vient se plaquer sur le bras pour effectuer d'éventuel contre).

Pour moi, le saï comme arme est plutôt originaire d'Okinawa et serait l'adaptation d'un outil venu de Chine pour le repiquage du riz en arme de défense contre les lames. Les agriculteurs au Japon n'avaient pas le droit de porter de sabre, ils ont donc adapté de nombreux outils pour se défendre contre leurs ennemis potentiels.
La pratique du saï est le saï jutsu.

De memoire, pour moi ,le "saï" est une arme blanche (vu qu'il y a doute sur appellation du couteau) historiquement utilisé par les bateliers locaux pour se défendre des pirates. Il est dérivé d'un outil utilisé a bord, donc non agricole. Le "saï" est une arme utilisée dans le "wing chun", un art martial inventé dans la même zone régionale lui aussi pour se défendre des pirates (art martial qui se sert aussi de la rame).

Dans tous les cas, on voit bien le point commun à toutes ces explications, il s'agit de détourner un objet de travail de son usage premier pour en faire un arme.

Je continue à penser que le saï est japonais.
Sinon il y a peut être deux armes différentes car les "couteaux papillons" en kung fu sont plus proches de l'épée que du balisong.

Alors je viens d'avoir mon amie au téléphone qui pratique le wingchun et qui connait ce genre d'arme. En gros, elle m'a dit que c'était une arme dérivée d'un outil agricole pour le riz que les paysans ont détournée pour se défendre des agressions de seigneurs rivaux.
Je suis en train de me dire qu'il y a peut-être eu deux aires de créations avec deux outils différents (?) : à approfondir.
Pour revenir au sujet principal, le magazine "Excalibur" a édité une interview sur un coutelier chinois et son travail ; demain, je l'aurai sous la main je vous en dirai plus.

Si c'est l'article dans le numéro de juin, je n'ai vu aucune mention sur les Sai dans cet article.