Bonjour Cardoso,
Bonjour tout le monde,
Pour durcir un cuivre écroui, il n'y a pas d'autres moyens que de l'écrouissage, dans ton cas il te faudrait l'étirer (à température ambiante) la partie en cuivre, et s'arrêter lorsque l'allongement aura excédé 25%. Et pour cela, il faudrait un banc de traction, et devoir recouper les parties en contact avec les mordaches, qui sont pourvues de dents moletées...
La seule manière d'avoir un cuivre dur indépendamment d'un écrouissage, c'est de former des eutectiques à l'occasion d'un alliage
bien dosé, avec des éléments d'alliages comme :
- l'étain (pour former un bronze très dur, avec 20, 25 voire 30% d'étain par la formation de composés variés : Sn2Cu, etc...),
- l'aluminium : les cuproaluminiums, qui contiennent l'eutectique Al2Cu3, extrêmement dur. Très facile à fabriquer soi-même avec un poste TiG-AC/DC par exemple !
Sinon, il y a du Duralumin (ou Dural ou encore Duraluminium), appelé aluminium de classe 2000 : comme le 2017A, anciennement appelé AU4G et très employé en aéronautique, il est presque insoudable. Le 2024 tient mieux que le 2017. Seul le 2219 se soude à peu près correctement, il se déforme jusqu'à 350 MPa et lâche vers 450 MPa, mais ne s'allonge que de 10%.
- du nickel, ou un alliage ternaire cuivre-nickel-zinc (maillechorts). La résistance à la corrosion est très bonne, la dureté augmente de manière non négligeable.
- l'argent ou de chrome, qui rend le cuivre plus dur, une fois bien dosés (indépendamment : AlAg ou AlCr, pas AlCrAg !).
- du béryllium pour le durcir (qui est très cancérigène à très faibles doses) : on emploie cette technique pour faire des moules pour la plasturgie, ils sont très durs et plus légers que des cuivreux "classiques". Cet alliage exotique s'appelle le moldamax : avec seulement 2% de béryllium en masse et un traitement thermique de précipitation, on atteint une limite de rupture de l'ordre de 1200 MPa. Le cuivre pur donne au maximum 230 MPa en rupture, soit autant que la limite élastique d'un acier "à ferrer les ânes".
Le seul traitement thermique applicable au cuivre est le recuit, il n'y a pas d'autres traitements de durcissement possible si le cuivre est pur. Généralement pour les alliages de cuivre "courants", on apporte au maximum 40% d'un ou d'autres éléments.
Voilà voilà.
En tout cas bravo pour ce couteau, il a une bien belle ligne, très typée Extrême-Orientale !