Forum bijouterie, coutellerie, ferronnerie, sculpture, fonderie d'art et restauration - Metal Connexion

Thierry, ce que tu appelles des motifs ce sont des feuilles d'acanthe, élément très utilisé depuis l'antiquité.
Là, elles sont dans l'esprit des ornemanistes du XIXème, elles épousent les angles du campanile, le décor doit imiter l'architecture en pierre.
Les feuilles sont repoussées sur une forme, c'est le "repoussé sur relief : technique déja employée au moyen-âge, contrairement aux feuillages en ferronnerie où elles sont faites en "repoussé-relevé", autre technique !

• Pour ce faire, j'ai sculpté la forme dans un bloc de laiton de décoltage, métal sec à cause du plomb qu'il contient et qui se travaille très bien au burin.
• Une fois la forme finie, on plaque dessus la tôle de cuivre en la bridant et l'on repousse.
• Je repousse d'abord avec un maillet en caoutchouc pour cerner la forme, ensuite avec des outils en buis : plus on avance, plus l'outil doit être fin ;
• et pour finir, on utilise des outils en acier pour aller dans le creux du modelage.

Bravo pour avoir taillé en direct une matrice en laiton, c'est pas simple.
Les orfèvres et dinandiers travaillent directement la feuille de laiton , d'argent ou de cuivre par repoussage et ciselure : repoussage des formes générales par dessous et ciselure par dessus.
Pour la ciselure, le métal est collé sur du ciment de ciseleur ou doublé de plomb (pas besoin de matrice pour un seul exemplaire).

Merci pour vos réponses
Pourquoi le choix du laiton et non du bois comme pour la boule de faîtage ?

Puisque cette discussion éveille de la curiosité, je vous livre quelques clichés supplémentaires :

Thierry, pour la boule, la forme de départ a été repoussée au tour, donc pas de choc... alors que repousser à l'outil oblige à frapper au marteau.
J'avais 6 feuilles identiques à faire, le bois n'aurait pas tenu le coup.

Et sur matrice métal par simple estampage, le rendu est certainement plus précis.

Oui, de plus en planant le métal sur la forme, il remonte et on arrive à faire les arètes plus vives.