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Bonjour à tous,
je me suis lancé dans le fabrication de mon premier couteau, le premier et sans doute pas le dernier ! Passionné, mais manquant un peu de temps, je réalisais tout de même quelques étuis en cuir pour un ami coutelier amateur malheureusement décédé : lui les couteaux, moi les étuis.
Mais ce sont les lames qui m' intéressent... J'ai donc découpé à la lime la forme de ma lame dans une barre de 440C.
J'ai réalisé mon émouture à la lime ainsi que le guillochage et la soie..., continué par une finition avant trempe à la ponceuse à bande (de parquet !) grains 120, puis à la main avec du papier de grains 240, puis 400 puis 600, puis polissage. Problème : je ne parvenais pas à enlever les rayures trop prononcées sur l'ensemble de la lame.
Ensuite, un autre ami archer habitant à plus de 400kms de chez moi, a trempé ma lame dans un four de trempe électrique : calamine d'où reponçage..., un petit peu de ponceuse à bande, beaucoup d'huile de coude avec papier en 240, 400, 600 puis polissage.
Mais rien n' y fait : je ne réussis pas à retirer ces maudites rayures, lesquelles continuent de se voir après polissage... Donc oublié le poli miroir que mon ami réalisait si bien...
Avant d'avoir un petit combiné ponceur, mon ami devait réaliser ses finitions à la main... Il forgeait, mais travaillait aussi beaucoup en enlèvement de matière... Moi, je ferais sans doute l'inverse.

Les question que je me pose : Pensez vous qu'il faille que j'investisse dans un petit backstand ? la solution de mon problème se trouve-t-elle ici ? Si oui, quel matériel me conseillez-vous ?
Merci d' avance pour vos conseils...
Olivier.

Bonjour,
plusieurs remarques en réponse à vos questions :

• Il n'est pas utile de faire un polissage aussi poussé avant la trempe, car comme vous l'avez constaté, la chauffe va provoquer la formation de calamine, et par conséquence la nécessité de refaire le polissage (sauf si vous avez pris soin de protéger au préalable votre lame de l'oxydation en l'enfermant dans un feuillard inox).
• Pour obtenir un polissage soigné, il faut bien vérifier que chaque grain aura complètement enlevé les rayures provenant du polissage avec le grain précédent. Si les rayures dues par exemple au polissage grain 120 subsistent après polissage au grain 240, il est vraisemblable que le grain 400 ne les fera pas disparaître et qu'on les retrouvera de toute façon à la fin. Une bonne manière de procéder consiste à croiser les passes, ce qui permet de contrôler de visu la "disparition" des marques de la passe précédente.
• Le backstand n'est pas la solution au problème. La solution est de consacrer davantage d'attention à chaque étape du processus de polissage pour ne pas "laisser passer" des défauts. On peut obtenir un très bon polissage en travaillant à la main avec une cale à poncer, ou encore avec des pierres. Le backstand est néanmoins très utile car il permet d'économiser du temps et de la fatigue. Notez tout de même qu'il est difficile d'obtenir un bon rendu au backstand avec les grain fins (400, 600), et qu'il est toujours préférable de faire ces finitions à la main.

OK pour le polissage avant trempe, je me doutais de la "frottée". Je précise qu'une partie de mes rayures sont apparues par la lime, mais aussi par le 120 de ma ponceuse à bande.
Donc, si j' ai bien compris, on commence au 80 dans un sens, puis 120 dans l'autre et ainsi de suite jusqu'au 800 environ, voire 1000. Après seulement, on pense au polissage. Pour ma part, un kit bricomachin avec deux tampons de polissage et deux pâtes.
Par contre, j'imagine que la qualité du papier à son importance. J'ai lu que le papier à l'eau de carrossier était une bonne chose. J'imagine que l'on en trouve partout, aussi chez bricotruc ? Faut-il acheter une marque en particulier ?
Merci beaucoup en attendant...
Olivier.

La fameuse lame, inspirée à la base par un Nolen, puis par le couteau perso. de Bob Loveless (La Passion de Couteau n°90, p.68, 69) Je pense aussi m' inspirer du manche...

Les papiers à l'eau sont préférables en effet aux papiers abrasifs à sec qui sont plutôt prévus pour les plâtres, bois... enfin en fonction des abrasifs.
Il n'y a pas vraiment de marque à préférer ; avec de grandes marques, tu seras sûr de la qualités de liant et des abrasifs ; avec des sous marques, tu auras peut être des papiers qui s'useront plus vite, ou des abrasifs qui partiront plus vite. Personnellement, je prend souvent la marque magasin.
On trouve des abrasifs de carrosserie partout, même en grande surface.

Pense à croiser tes traits d'émeris (sur une même passe), ça te permettra de voir les traits restant de la passe précédente et fais les en biais pour conserver au mieux tes surfaces. Utilise des papiers avec du corindon. Finitions au coton avec une pâte abrasive.