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Bonjour à tous,
après avoir cassé quelques lames dans l'étau en testant leur souplesse, je me suis demandé si il y avait un " standard " acceptable (par exemple, un angle jusqu’auquel on peut tordre la lame sans la casser).
Aux Etats-Unis, cela semble être ça :

Du moins pour devenir masterbladesmith à l 'ABS. Je serais intéressé de savoir jusqu'où certains d'entre vous poussent leurs lames avant de détruire toutes les miennes.
Bonnes fêtes à tous !

Bonjour,
attention, ce que l'on voit sur cette vidéo correspond à des tests destructifs, aucune lame n'est malmenée de cette manière avant d'être vendue.
De plus, tout dépend du type de couteau et de l'usage prévu. Ici il s'agit principalement de vérifier que la lame a été suffisamment bien forgée, que son émouture et affutage sont corrects, ainsi que ses traitements thermiques. Cela va très au delà des contraintes normales subies par n'importe quel couteau, c'est seulement une sorte de "test de maîtrise".
Ensuite, mon opinion personnelle est que ce genre de test est mal compris : alors que cela n'a rien a voir avec des conditions habituelles d'utilisation on voit de plus en plus de gens se servir de leur couteau comme d'une hache, d'un ouvre boite, d'un rasoir, etc, etc... (je rappelle qu'il y a un outil adapté à chacun de ces usages).
Ce qu'il y a d'utile a retenir de ces tests, c'est :

• de vérifier si ton tranchant est efficace et tient le coup dans des conditions extrêmes d'utilisation. Si c'est le cas, l'utilisateur lambda n'aura pas à réaffuter tous les quatre matins en utilisation normale,
• de vérifier que la lame ne risque pas de casser si elle est un peu trop sollicitée.

Tu valides tes processus de fabrication sur quelques lames test, de temps en temps, et quand ils sont corrects, tu te contentes de les reproduire pour ta production quotidienne.

Merci pour ta réponse
Je suis bien d'accord avec toi mais peut être devrais je formuler la question ainsi : je suis à la recherche de procédés me permettant de valider mes processus de fabrication quant à la résilience des lames après traitements thermiques. On voit souvent sur le net de spectaculaires tests de coupe mais à ce niveau là pas grand chose, et s'il est facile de se rendre compte à l'usage qu'une lame coupe ou pas, on se rend souvent compte trop tard qu'un outil ne possédait pas la souplesse requise pour un usage donné, quand il est cassé. La dureté se mesure par exemple avec une lime, comment se mesure la flexibilité ?

Attention, la résilience et la flexibilité sont deux choses différentes.
La résilience (ou ténacité) est la capacité du matériau à résister à la rupture en cas de choc. La mesure de résilience se fait en lâchant un pendule sur une éprouvette du matériau à tester pour évaluer l'énergie nécessaire pour la casser.
La flexibilité - ou élasticité - est la capacité du matériau à se déformer et retrouver ensuite sa forme d'origine. Dans ce cas, on s'intéresse surtout à la limite d'élasticité, c'est à dire le degré de sollicitation à partir duquel la déformation du matériau cesse d'être réversible : rupture ou déformation plastique (le matériau ne retrouve plus sa position initiale).