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Couteau façon tanto à menuki en feuilles dorées à la feuille d'or

MessagePosté: Sam 18 Sep 2010 12:40
de Olivier21
Bonjour,
Je suis nouveau sur ce forum que je regarde régulièrement depuis quelques temps.
Je ne produis pas beaucoup de couteaux par an (deux ou trois), mais voudrais quelques avis sur ce que j'ai déjà fait.

Ici, un couteau façon tanto : lame non forgée en ce que je crois être du Z80 que personne ne semble connaître (ancienne appellation !) plate semelle, manche en chêne recouvert de galuchat (dur !) collé époxy, cordon coton légèrement collé façon tressage tsuka-ito, menuki en feuilles véritables dorée à la feuille d'or, étui fabrication maison en cuir tannage végétal.





Voilà. Merci de vos commentaires et pour ce que vous offrez tous les jours.
Belle journée à tous.

Olivier

Re: Couteau façon tanto à menuki en feuilles dorées à la feuille d'or

MessagePosté: Sam 18 Sep 2010 16:36
de BDelor
Bonjour et bienvenue. Merci de nous faire partager ton travail !

Au sujet de ta remarque sur le Z80 : je connais le Z80 WCV (1.3355), c'est un acier au tungstène, utilisé pour les lames de couteaux industriels (voir par exemple le document commercial à cette adresse : lien ). Il existe aussi un Z80 CrNiSi (1.4747), qui est un inox réfractaire. Dans un cas comme dans l'autre, sur ce genre d'acier, attention, les traitements thermiques sont délicats (température précise et maintien à température stabilisée).

Ton tanto me semble avoir assez belle allure, même si certains détails ne sont sans doute pas "orthodoxes" : l'étui en cuir, l'inclusion sous le tressage d'une feuille dorée, ce qui est par ailleurs une très belle idée. Pour autant, je ne suis pas du tout spécialiste des armes blanches japonaises, je ne prétends donc pas donner un avis éclairé sur le sujet. Bravo aussi pour le travail du galuchat qui est une matière assez difficile à manier.

Re: Couteau façon tanto à menuki en feuilles dorées à la feuille d'or

MessagePosté: Dim 19 Sep 2010 08:16
de Olivier21
Bonjour,
Merci pour ces précisions sur l'acier qui me permettront d'avoir un traitement thermique plus sûr, même si ce n'est pas moi qui le réaliserai.
Le galuchat ici a été très dur à travailler car c'était une peau brute, pas du tout comme celles que l'on trouve depuis deux ou trois ans, lisses et très souples. Certains découpent le galuchat à la Dremel ou assimilée avec des disques en tungstène ! J'avais pour ma part utilisé basiquement des cutters et des chutes de scies à métaux...
Et pour tout dire, je n'ai pas inséré les petits triangles de papier réglementaires sous le tressage et ai triché en mettant de la colle dessous !-) d'où le titre du post "façon".

Olivier

Re: Couteau façon tanto à menuki en feuilles dorées à la feuille d'or

MessagePosté: Dim 19 Sep 2010 11:07
de BDelor
Le galuchat a la particularité de se couper très difficilement et d'abîmer très vite le tranchant des outils. Personnellement, j'ai adopté une méthode radicale : je prends appui sur un bloc de bois, et je fais les découpes au burin et au marteau. Un petit burin bien affûté permet des coupes nettes, précises et rapides.
Les différences entres les peaux rugueuses et celles qui sont lisses et souples vient du fait que les premières sont à l'état brut alors que les secondes ont été poncées pour retirer les aspérités de surface. Il me semble que les premières ont la préférence dans la tradition japonaise, non ?

Re: Couteau façon tanto à menuki en feuilles dorées à la feuille d'or

MessagePosté: Dim 19 Sep 2010 20:51
de Olivier21
C'est effectivement le cas : les poignées de sabres japonais et assimilés sont recouvertes de galuchat brut, en deux bandes qui sont insérées dans une légère gorge taillée dans les morceaux de magnolia utilisés pour le manche. Le galuchat pouvait aussi servir exceptionnellement pour recouvrir des plaques d'armure (et montrer ainsi la richesse de son porteur), ou plus ou moins poncé sur des objets de la vie quotidienne, ou des fourreaux de tanto par exemple. On peut trouver des peaux brutes aussi sur certaines armes comme les naginata...
Je garde en mémoire le coup du burin, quoique ma peau brute soit très enroulée sur elle même, ce qui rend difficile le positionnement des mains. Il me semble que j'avais assoupli la peau en la mouillant simplement à l'eau... et coupé envers de la peau au dessus, pour ne pas glisser avec les outils...