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Salut,

C'est la première lame san mai (lame composite 3 couches) que je sors correctement .
J'ai fait des dizaines d’essais plus ou moins fructueux mais je n’étais pas content du résultat. Le plus compliqué est de conserver la mise d'acier bien centrée entre les deux couches de fer pur. Un pilon devrait aider, mais pour le moment c'est à la main.

J'ai forgé en U un morceau de fer pur, et glissé une plaque d'acier au centre, soudé et étiré le barreau.
Le manche est en buis et olivier.
Le couteau est trempé à l'huile chaude et revenu a 220 et 200°.

Très réussi !
En conclusion de tes essais, quelles épaisseurs choisis-tu pour le fer et la mise d'acier ?

Merci.
Là, j'ai choisi 6 de fer, et 4 d'acier.

6 + 4 + 6 = 16 mm. Je comprends pourquoi tu évoques la nécessité d'étirer au pilon.
Tu peux aussi partir avec des épaisseurs bien moindres, de sorte qu'après avoir fait la soudure tu sois déjà quasiment aux cotes finales. Il ne te reste plus alors qu'à faire la mise en forme de la lame sans avoir à étirer ton barreau : gain de temps, moins de chaudes !

J'adore, c'est vraiment superbe, simple, sobre, élégant.
Il ne te reste plus qu'à continuer sur cette lancée et sortir trois petits san-maï.

BDelor a écrit:Tu peux aussi partir avec des épaisseurs bien moindres, de sorte qu'après avoir fait la soudure tu sois déjà quasiment aux cotes finales.

Les tests que je faisais avant ça étaient faits avec des épaisseurs moindres, et je pense que sans faire de point de soudure à l'arc pour immobiliser les épaisseurs, c'est très difficile d'avoir une soudure propre. Au premier coup de marteau pour la soudure, il y a trop de déformations. En tous cas moi, je n'y suis pas arrivé... je ne dis pas que c'est impossible ! Là, c'est le plus fin que j'arrive à faire avec une bonne soudure.
Les proportions ne sont pas encore conformes à ce que je voudrais : il y a un peu trop épais d'acier une fois la forge finie ; 6/3/6 serait parfait, je pense.
Mais j'arrive à la fin de mon "stock" de fer pur et je ne sais pas en trouver ici.

Très jolie ligne, belle cambrure... Très beau aux yeux, et le manche doit être bien agréable au toucher.
Trois questions : utilises-tu le C130 (soit dit en passant pas simple à trouver chez les fournisseurs sur le net : on en parle, on ne le trouve pas...) pour éviter le phénomène de migration du carbone et garder un coeur ou au moins un tranchant très dur ?
Peux-tu nous faire une photo vue de haut pour que l'on puisse apprécier le sandwich s'il te plaît ?
Quelle est la longueur de la soie et est-elle en composite aussi ou uniquement en fer ou en acier ? Y-a-t-il une norme pour ce genre de couteau ?
Et la soie est-elle rentrée chaude dans le manche pour finir l'ajustage ou est-elle collée ?

Bravo en tout cas. J'ai hâte d'en voir d'autres...

Bonne semaine

Olivier

Salut,

oui j'utilise le C130 mais sur ce couteau, c'est un équivalent au C70 (lien).

Rien pour affirmer ce que je vais dire, mais je pense qu'il reste largement ce qu'il faut en C dans le tranchant. Il n'y a pas vraiment moyen d’éviter la migration du carbone, à part avec une couche de nickel je crois, ou de la silice... le vieux fer semble un peu chargé en silice, ce qui éviterait la migration ou la limiterait. Je creuse... je creuse...

Je n'ai pas de photo du haut du sandwich monté sur le couteau, mais j'ai celle-ci :

Juste avant la mise en forme de la lame.

La soie est en sandwich pour ses 2/3 de la longueur, le reste est en fer. Elle mesure, de mémoire, environ 8 ou 9 cm.
Pour l'assemblage lame /manche, je perce mon bois à 5 mm de diamètre, sur la profondeur de la soie, et à chaud, avant trempe, j'entre la soie en force. Le bois se consume quand même un peu, et la soie n'est pas ajustée au micron, il y a de la place pour de la colle...

Merci du coup d'œil.