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Bonsoir,

Voici enfin qui quitte le nid ce fort pliant type piémontais deux clous en acier XC75 réalisé par enlèvement de matière, avec son manche en épine noire (bois dur dont on faisait des cannes).
Le manche mesure 11 cm, la lame 10 cm sur 3 de haut et 3mm, pour 9 cm de tranchant. Sur le dos, il y a un guillochage un peu hésitant du carré d'as et pointe de flèche. Le couteau a subi une trempe sélective au chalumeau et bain d'huile d'olive tiède, un revenu de moins d'une heure au four de cuisine à 200°... le tout plusieurs fois, les premiers traitements thermiques ayant raté...


Le bois, que je croyais sec sur pied, a encore bougé après collage à l'araldite, d'où les fissures comblées à la colle. Il est gravé aux initiales de son propriétaire. Le dragon est en fait un loup sur le dessin initial ; les entrelacs celtiques pour porter le tout. Je n'en ai pas fait sur l'intercalaire en olivier pour éviter de trop en faire, c'est déjà assez chargé comme ça. Il faut y voir une symbolique de mon ressenti pour cette personne, personnalisant ainsi le couteau. Il a subi un trempage dans de l'huile de lin décolorée pendant trois jours.


Il y a un morceau supplémentaire de vis à relier (comme pour l'axe) sous le deuxième clou, qui bloque la lame dans le casse-goutte. Pas fait exprès au début et difficile à garder tout le long du travail, les trous pour les tiges rivetées en maillechort n'étant pas tout à fait droits... Les intercalaires supplémentaires sont en tube laiton.


Il n'y a pas d'étui... A vous !
Bonne semaine,
Olivier

Il aurait gagné a avoir un axe riveté plus en cohérence avec le reste rustique. Là on dirait de la visserie temporaire avant de mettre mieux. Tu pourrais guillocher la visserie du pivot et la réduire en hauteur de façon à la rendre plus esthétique.

La gravure est un peu hésitante mais je serais bien incapable de faire la même chose.

La ligne générale mériterait beaucoup plus de douceur, la lame a des courbes douces est est déjà assez massive. Le manche est trop carré, les lignes sont vives, tant du coté de la lame que du talon. Cela donne un look pataud voire même lourd. Des courbes auraient cassé ces lignes rudes et auraient allégé l'ensemble. Le bois fait un peu clair par rapport à la lame : un petit coup de brou de noix rendrait le tout un peu plus raccord (mais logiquement je suppose que comme tous les bois clairs, il va se patiner.)

Personnellement, je trouve que le côté "carré" des lignes est un choix esthétique qui se défend. Je lui trouve (même si ce n'est pas voulu) un petit air maya très original.

Merci à tous les deux.
Je voulais quelque chose qui soit aussi fort que la personne à qui j'ai offert ce couteau, d'où toutes les symboliques : le loup (raté, mais bon, c'est un loup), les initiales, les entrelacs celtiques, le bois, la force et la fragilité mélangées, le rustique du manche et un côté plus policé de la lame. J'ai arrondi les angles du manche en dehors des gravures ; mais la ligne devait être droite par rapport à la lame qui elle était arrondie. Sûr qu'il est mastoc, mais il correspond à ce que je voulais.

Pour ce qui est de la vis, je voulais essayer des axes comme ceux que beaucoup utilisent en ce moment. J'aurais effectivement dû ici riveter ; mais le trou dans la lame était déjà fait, en 3 ou 4mm. Et puis je ne sais pas vraiment s'il y a une règle de diamètre d'axe par rapport à la lame. Aurais-je pu mettre un gros clou de charpentier par exemple simplement ? En même temps, j'essaierai bien un axe creux, sur un autre type de couteau, juste un tube élargi pour le bloquer...

Et j'espère que le bois foncera un peu comme du buis, ou comme les vieilles cannes qu'on voit dans les brocantes...

Pour le prochain que j'espère finir avant les grandes vacances, Cardoso5fr, ce sera pire ! Il n'est qu'arêtes vives blanches et noires !

Bonne continuation,

Olivier