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Maillechort : influence du zinc, plomb, nickel, manganèse

MessagePosté: Lun 29 Mar 2010 19:59
de gh. d
Bonjour,
Je suis en train de progresser dans ma recherche de maillechort, grâce à vous. :)

On trouve plusieurs compositions sous différentes appellations (maillechort, niclal, AP1, AP4, argentan, argent d'Allemagne, etc...).
Dans cet alliage , j'aimerais voir quelles sont les différentes qualités apportées par les métaux alliés.
D'où ma question : qu'apportent le zinc, le plomb, le nickel, le manganèse ?
Est-ce la solidité, élasticité, résistance, dureté, la brillance ?

Cela devrait être intéressant pour analyser les avantages et les inconvénients des différents alliages cupro-nickel.
Un grand merci d'avance. :)

Re: Maillechort : influence du zinc, plomb, nickel, manganèse

MessagePosté: Lun 29 Mar 2010 20:30
de roseleur
Le nickel participe à la protection contre la corrosion
As-tu lu le sujet Composition et caractéristiques du maillechort ?
Il y a quelques digressions sur le bronze mais à la toute fin se trouve un lien vers un site très intéressant sur le sujet.

Re: Maillechort : influence du zinc, plomb, nickel, manganèse

MessagePosté: Lun 29 Mar 2010 20:32
de Baptor
Pour les Cuivres :
Maillechort et cupro-nickel : Ce sont des alliages monophasés de cupro-nickels améliorés de zinc. Ils présentent l'avantage d'avoir une résistance à la corrosion améliorée.

Laiton : alliages de cuivres et zinc.
Plusieurs types :
  • monophasé : très malléables
  • biphasé : malléables a chaud et résistant à froid
  • addition de plomb : usinabilité et formabilité améliorées
Ils sont sensibles a la fissuration saisonnière (corrosion sous tension en milieu humide) et la la dézincification.

Cupro-aluminium :
  • Résistance a la corrosion et résistances mécaniques élevés
  • Utilisé sous forme écrou ou polyphasé trempé revenu

Pour l'ensemble : on peut les durcir par effet de solution solide ou durcissement par précipitation après traitement de trempe et de revenu :
  • Cuivre à l argent
  • Cuivre au cadnium
  • Cuivre au tellure
  • Cuivre au chrome
  • Cuivre au bérillium
________________________

Pour les Nickels :
  • Ils sont peu résistants mais très malléables et très résilients.
  • Ils sont oxydables mais forment une couche étanche et protectrice (en dessous de 1000°C)
  • Ils sont durcis par écrouissage et utilisés pour les propriétés de résistance à la corrosion
Ils sont monophasé ou durcis par de très fines précipitations grâce a des éléments d'additions (Co, Cr, Fr,Mo,W,V) et par précipitations de carbures C + (Ti,Nb,Mo,W,Cr,Fe).
________________________

En général, sache que tu ne peux pas considérer les éléments séparément, car leur effet est souvent du a des effets combinés (ex : précipités). Sinon, tu peut consulter la liste suivante :

Manganèse (Mn) - Point de fusion à 1221 degrés C
Le Mn lie le soufre sous forme de sulfures de Mn et réduit ainsi l'influence négative du sulfure de fer. Ce qui donne une importance primordiale dans le cas de l'acier de décolletage; le danger de rupture au rouge s'en trouve réduit. Le Mn réduit très fortement la vitesse critique de refroidissement et augmente ainsi la trempabilité. La limite d'élasticité et la résistance sont accrues par une addition de Mn, lequel a en outre une influence favorable sur l'aptitude au forgeage et au soudage tout en augmentant beaucoup la profondeur de pénétration de la trempe. Des teneurs supérieures à 4% se traduisent, même en cas de refroidissement lent, par la constitution d'une structure martensitique fragile. Avec parallèlement une teneur en C élevée, les aciers avec des teneurs en Mn dépassant 12% sont austénitiques car Mn élargit considérablement la zone g . Leur surface étant soumise à des chocs, l'écrouissage de ces aciers devient très élevé, alors que le cœur demeure tenace; ils sont donc très résistants à l'usure due à des chocs. Les aciers avec des teneurs en Mn à partir de 18% ne sont pas magnétisables même après un écrouissage relativement important et sont donc utilisés comme aciers spéciaux et aciers tenaces à froid destinés à des sollicitations à basses températures. Le Mn fait monter le coefficient de dilatation thermique, alors que la conductivité thermique et conductibilité électrique baissent.

Nickel (Ni) - Point de fusion à 1453 degrés
Il entraîne dans les aciers de construction une importance substantielle de la résilience, même à basse température et est donc utilisé comme élément d'alliage pour accroître la ténacité des aciers de cémentation, de traitement par trempe et revenu et tenaces à froid. Les points de conversion (A1 - A4) sont abaissés par le Ni; il n'est pas générateur de carbures. Suite à une forte extension de la zone g , le Ni administré en teneurs supérieures à 7% confère aux aciers à haute teneur en Cr et résistant aux substances chimiques une structure austénitique bien en dessous de la température ambiante. Même ajouté en pourcentages élevés, le Ni seul rend l'acier peu sensible à la rouille, mais cela se traduit toutefois par une bonne résistance à l'influence des substances chimiques réductrices dans les aciers austénitiques. Cr-Ni; la résistance de ces aciers aux substances oxydantes est obtenue par le Cr. A des températures supérieures à 600 degrés C, les aciers austénitiques possèdent une résistance à chaud plus élevée du fait que leur température de recristallisation atteint un niveau important; ils ne sont pratiquement pas magnétisables. La conductivité thermique et la conductibilité électrique se trouvent fortement réduites. De fortes teneurs en Ni à l'intérieur de plages d'alliage exactement délimitées débouchent sur des aciers physiques caractérisés par des propriétés physiques bien déterminées, par exemple une faible dilatation thermique.

Plomb (Pb) - Point de fusion à 327,4 degrés C
Il est ajouté aux aciers de décolletage dans des teneurs d'environ 0,2-0.5%, car sa répartition extrêmement fine, telle une suspension, permet l'obtention de copeaux courts et de coupes propres, donc une meilleure aptitude à l'usinage. Les teneurs en plomb indiquées n'influencent pratiquement pas les propriétés mécaniques des aciers.

Re: Maillechort : influence du zinc, plomb, nickel, manganèse

MessagePosté: Lun 29 Mar 2010 21:09
de gh. d
Bon .. même s'il faut que je relise tout cela a tête reposée, et même si j'ai compris qu'il n'est pas très intelligent de les séparer pour les étudier, car ils agissent entre eux :
le Pb augmente l'usinabilité du maillechort,
le Mn augmente l'élasticité,
le Ni augmente la résistance à la corrosion (?), et augmente la qualité du rendu, polissage (?), augmente la résistance mécanique.

Donc si je veux usiner de petites pièces de 2 à 4mm de section, les limer, les plier et avoir un bon rendu, il serait intéressant de prendre un alliage, avec un peu de pb, un peu de Mn et de Ni, non ?
Ai-je bon (en gros) dans mon raisonnement ?

(Merci pour vos réponses.)