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Bonjour,

si, il y a longtemps j'ai un peu forgé avec du charbon de terre, de la billette (de mémoire), je termine actuellement des recherches sur les forges des Salles en centre Bretagne. Les archives sont très importantes en particulier sur la première moitié du XIXème siècle. Je me heurte à une question technique à laquelle je n'ai actuellement pas de réponse. C'est pourquoi je m'adresse à vous.

Aux forges des Salles avant 1808, les veuves de la forge cassent le charbon de bois pour obtenir des « grelots » utilisés par les forgerons de la forge mais aussi vendus aux forgerons locaux. En 1808, le boccardier semble avoir l’idée d’utiliser sa machine, le boccard, initialement destiné à casser les sornes (déchets du haut-fourneau contenant encore une grosse quantité de fer) pour casser les gros charbons. Le boccard broie les sornes et les lave. Apparaissent alors des «bons de charbon de lavage» et des bons de «charbon de boccard». J’aurais peut-être négligé ces bons de lavage si en 1843 dans l’inventaire de la forge n'apparaissait un tonneau muni de poignées «pour laver le charbon».
La question est : quelle utilité de laver le charbon ? Se débarrasser des poussiers ? Pour quelle utilisation ?

Une idée ? Merci de votre aide.
André

Bonjour,

sans certitude, peut-être que la lecture de ce chapitre (tiré de Traité théorique et pratique de la métallurgie du fer par Charles Édouard Jullien - 1861 -) pourrait vous intéresser.
Qu'en pensez-vous ?

Merci pour cette piste intéressante ! En 1809, il est bien question de charbon de bois. En 1843, il y a une incertitude, il pourrait être question de charbon de terre, ils en achetaient de petites quantités qui voyageaient par le canal de Nantes à Brest.
J'ai du gros charbon de Plouray, je vais expérimenter cassage-lavage et aussi me pencher sur l'utilité de la cémentation dans la production des forges des Salles.

André

Bonjour de Bernard.

1843 en Bretagne ! Chemin de fer... et utilisation du charbon de terre (moins cher, plus calorifique, plus grosse quantité disponible, stockage facile en extérieur) : il était nécessaire de le laver pour supprimer les corps gras. C'est une piste à suivre.
Le chemin de fer et le canal ont changé l'économie bretonne et ses techniques.
Voilà une recherche qui me plait. Sur Châteaubriant, on travaille là dessus.

Bonjour Bernard,

merci pour la réponse. Les forges des Salles ont beaucoup échangé avec les forges de Châteaubriant. Le dernier marteleur des forges des Salles, Jean Joseph Luneau, était né à Sion en 1795 et quand les forges ont fermé (1841), les affineurs Vavasseur sont allés travailler un temps à Moisdon. Jean Joseph, lui, a préféré ouvrir une auberge à Rohan. On pourrait citer aussi les Franco qui, originaires des Salles, étaient maitres fondeur à la Poitevinière au XVIIIème siècle.
Une précision : quand le chemin de fer est arrivé au centre Bretagne, le haut-fourneau s'était définitivement éteint (1877). Le charbon gallois et le minerai de Galice ne sont arrivés que sur le tard par le canal, ce qui était évidemment coûteux et économiquement hérétique. C'est l'époque où les forges d'Hennebont se développent logiquement, les bateaux de mer peuvent directement y accoster.

Bonne semaine,
André

Bonjour de Bernard.

Un travail est en cours sur Châteaubriant avec le réseau fer et métallurgie et différentes collectivités : Sion, Moisdon, Abbaretz, etc... et Ancenis (pour le charbon...) Reste en contact, je te tiendrais informé.
Par rapport au canal et surtout à sa construction, le livre de Charles Beslay est très intéressant.
A plus.

Si je peux aider votre projet, tu m'en trouveras ravi. Les archives des forges des Salles sont très importantes surtout dans la première moitié du XIXème siècle. De plus les Salles fournissaient des pierres réfractaires à toutes les forges bretonnes et donc aux forges de Châteaubriant, cela a généré des courriers entre les maitres de forge dont certains sont dans les archives.
N'hésite pas à me solliciter.

André