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Bonjour,

voilà le résultat de ma première fabrication de damas maison feuilleté : je suis parti d'une trousse composée de 2 couches de XC75, 2 couches de 90MNCR8, 2 couches de 15N20 pour arriver à 224 couches suite à 5 repliages.
Tout le travail de forge et de pliage a été fait au marteau, seul sans pilon, le pliage a été effectué à chaud avec une tranche d'enclume et brossage énergique. J'avoue que c'est un travail long, fastidieux et épuisant. Pour un premier essai, il m'a fallu 3h30 de travail au marteau pour les soudures, mise au carré, étirage-pliage et forge de la lame.

la forme finale de la lame est obtenue à la forge ainsi que l'étirage de la soie ; seules les émoutures ont été réalisées à la bande abrasive pour mieux mettre en évidence les strates du damas. La mise en forme à la forge permet au moins de vérifier la qualité des soudures.

Il mesure 23 centimètres de long pour 11 de manche avec un manche en loupe de bouleau fini au mélange huile de lin/térébenthine.

C'est un chouette travail. Le trou à coté du rivet, est-ce une erreur ?

Bonsoir,
Le damas est très beau. Je n'aime pas la forme du manche, mais le talon rappelle joliment le damas, ce que je trouve très esthétique car ce n'est pas sur tout le manche.
Tout au marteau, ce doit effectivement être dur ! En partant d'une trousse plus petite (juste trois couches), le travail de forge n'aurait-il pas été moins ardu ? Ou est-ce parce qu'il faut une certaine épaisseur pour ne pas trop perdre en carbone ou en matière ?

Joli travail en tout cas,

Bonne soirée,
Olivier

Superbe et courageux d'avoir tout fait au marteau ; justement c'est ce qui me fait hésiter puisque je n'ai pas de pilon.
Je crois que tu viens de me donner la conviction que je dois m'y mettre, merci.
En tout cas, ton damas est superbe. Encore Bravo.

Effectivement sans pilon, je ne deviendrais sûrement pas un stakhanoviste de la production d'acier damas ! C'est long, fastidieux et fatiguant, et la perte au feu est somme toute importante (je dirais entre 40 et 50 %) due aux nombreuses chauffes.

En effet, même si cela reste techniquement possible en se tenant à une trousse de petite taille, c'est économiquement injouable dans un contexte professionnel : le temps passé et la perte au feu mettent le damas à un prix généralement prohibitif. Seule alternative dans ce cas : faire appel à l'aide (bénévole) de plusieurs frappeurs...