Forum bijouterie, coutellerie, ferronnerie, sculpture, fonderie d'art et restauration - Metal Connexion

Réponse pour Cuprite.
Le barillet est aussi piqué mais on ne le voit pas de ce côté.
Le canon a été passé deux fois au four 20mn à 350° et trempé dans de l'huile 10w40.
Le barillet chauffé au chalumeau jusqu'au bleuissement est trempé dans de l'huile de tournesol.

Le résultat obtenu est un résultat "surprise", je fais des essais...
A l'époque (entre 1862 et 1864), le Griswold & Gunisson était plutôt brut de fabrique...



Bon, si j'ai bien compris, si l'on fait abstraction de tous les problèmes liés à l'électrolyse et à la corrosion, et si l'on s'en tient à ma question de départ concernant les risques de trempe, il me suffit de repasser tout ça au four à 230° pendant 2 heures...

C'est exact.

Je dirais plutôt autour de 320 °C, ce qui correspond davantage au type de revenu qui se pratiquait traditionnellement sur les canons de pistolets (bronzage au bleu).

Bonjour BDelor,
là, je suis étonné, ne s'agissait-il pas des bronzages chimiques à l'époque ?
Je connais les pièces au jaune (ex mas73) mais pour les bronzages bleus (colt), je crois que c'est chimique et au bain !

Oui aussi, il existe de nombreuses techniques de bronzages, toutes connues et utilisées de longue date.
Dans le cas présent, ce qui nous intéresse, c'est que cela ait été utilisé sur des armes à feu, cela donne une idée du degré de revenu acceptable. D'ailleurs, abstraction faite des questions de bronzage, ce que j'ai lu par ailleurs sur les duretés d'acier recherché permet de dire que le revenu peut même être poussé davantage sans problème.
De toute façon, si l'on revient à la question de départ, c'est déjà ce qui a été fait : chauffe à 350°C et refroidissement dans un bain d'huile. Comme tu l'as dit toi même, ce n'est pas une trempe, c'est déjà un revenu. Il n'y a donc rien de plus à faire, du moins si l'on ne se préoccupe pas des questions de fragilisation par électrolyse qui ont été évoquées...

Bonjour gavroche, Bonjour BDelor,

Merci pour vos commentaires sur les revenus, à ce sujet je suis donc rassuré...
Par contre en vous lisant je me rends compte que l' électrolyse aurait tendance à fragiliser l'acier... connaissez-vous une autre procédure aussi efficace et moins agressive... à part la brosse métallique ?

Gobannos dit:
"Contre la fragilisation par hydrogène, il faut chauffer à 200°C pendant une heure à deux heures."

Si c'est exact un second revenu comme celui que j'ai fait ce matin devrait avoir réglé le problème.

Qu'en pensez-vous ?

L’électrolyse fragilise les aciers qui ont une certaine dureté ou résistance mécanique 1000MPa (méga pascal) ou une dureté d'environ 30HRC.

Et oui, ton revenu a effacé toute trace de fragilisation s'il a été mené rapidement, bien sûr.
Parce que si l'hydrogène, enfin di-hydrogène, se stabilise, tu ne pourras plus l'évacuer et ton acier restera "fragile".
La dé-fragilisation, c'est un peu comme le revenu pour un acier tout juste trempé.

Bonjour gobannos,

Disons qu'entre l'arrêt de l'électrolyse, le nettoyage et le premier revenu, il s'est passé une petite semaine.
Est-ce trop ?

Industriellement parlant, oui, c'est trop.
Pour ne pas dire de bêtise, je ne dis rien. Il faut voir aussi la nuance d'acier et les caractéristiques mécaniques.
Si tu tires... prudence ; même ne pas tirer avec serait le mieux.

Même sans parler d'électrolyse, un revenu après trempe (austénisation , maintiens, refroidissement rapide) doit être effectué dans les deux heures qui suivent pour être sûr de son effet. Il est possible qu'une semaine ne soit pas gênant mais si à l'avenir tu retravailles dans ces conditions, pense à faire un revenu rapidement après trempe. (Il y a eu un sujet tenu sur le forum mais la nuance de l'acier était du 90MCV8 il me semble où après un temps prolongé entre le revenu et la trempe, cela avait provoqué une fissuration de l'acier mais c'est un cas un peu "extrême".)

Mais qu'appelles-tu trempe dans ton cas ? A quelle température as-tu chauffé ton acier avant de le refroidir dans ton huile ?

gobannos a écrit:Mais qu'appelles-tu trempe dans ton cas ? A quelle température as-tu chauffé ton acier avant de le refroidir dans ton huile ?

Les températures n'ont pas dépassé les 350°C, il n'y a pas eu de trempe, donc il n'y a pas d'inquiétude à avoir au sujet d'un éventuel traitement thermique post-trempe.