L’Âge du Bronze marque une évolution plus qu’une rupture avec le Néolithique. On assiste à une diversification voire à une hiérarchisation sociale accrue, en grande partie due à l’apparition puis au développement de la métallurgie du bronze.
Le bronze est un alliage de cuivre et d’étain, dans des proportions moyennes de 90 % de cuivre et 10% d’étain.
Parfois, à la fin de l’Âge du Bronze, on y ajoute une certaine proportion de plomb. Les gisements de cuivre sont assez nombreux dans notre pays. Par contre, l’étain est rare, sauf en Bretagne. Les minerais de cuivre et d’étain sont réduits dans un four. Les lingots de métal obtenus sont ensuite refondus et le métal en fusion versé dans des moules en terre cuite, pierre ou bronze. Les tôles de bronze sont mise en forme par chaudronnerie, puis rivetées ou soudées.
Richesse facile à thésauriser et à recycler, le bronze est source de rivalités et de heurts. Minerais et objets métalliques s’inscrivent dans des réseaux d’approvisionnements et d’échanges variés qui traversent toute l’Europe.
L’artisanat se spécialise, l’homme d’armes et le chef guerrier affirment leur prééminence dans une société toujours rurale. La lutte pour la suprématie sociale et économique engendre une production somptuaire à l’usage des puissants ou des dieux, mais aussi la multiplication des dépôts, symptômes d’insécurité et d’instabilité.
Fiche pédagogique en téléchargement : Naissance de la métallurgie - Musée des Antiquités Nationales - Château de St Germain en Laye.
Document réalisé par Catherine Louboutin, conservateur (1988).