Les mots pour le dire : Balisong = couteau papillon = butterfly knife.
Voici un extrait de France Balisong qui va un peu vous faire découvrir :
Le balisong est plus connu sous le terme de couteau papillon faisant référence à ses deux branches mobiles qui lui permettent d'être ouvert et fermé d'une seule main. Ce concept permet donc de réaliser des ouvertures et des fermetures enchaînées, des figures, que l'on appelle aussi "Tricks". Le balisong est présent dans certains arts martiaux phillipins comme le Kali-Arnis, et avec de la maîtrise son maniement devient impressionnant ! A noter qu'il existe des balisongs de toutes tailles, formes, et de tous prix, du modèle bas de gamme à 10€ (CCC = Cheapy Chinese Crap) aux plus rares atteignant des centaines d'euros.
Pour l'histoire rapide, Balisong signifie "corne brisée" en philippin, lieu où il aurait été conçu au IXème siècle. Les origines du balisong restent assez controversées : naissance aux Philippines pour certains (dans la région de Batangas), créé par Perfecto de Leon en 1905 pour d'autres.
Le système de branches mobiles qui lui est propre, était trouvable en Europe vers le XVIIIème siècle, notamment en France avec une pièce appelée Pied-Du-Roy qui se trouve actuellement au Musée de la Coutellerie de Thiers.
Dans tout les cas le balisong a poursuivi un voyage à travers les siècles et les pays (France, Espagne, Allemagne, Philippines, Etats-Unis...) pour devenir celui que nous connaissons aujourd'hui, à savoir un couteau au mécanisme simple, original de par sa conception, et offrant des dizaines de possibilités de maniement.
Le couteau papillon bénéficie d'une mécanique qui lui confère une grande liberté de réalisation : couteau simple, il sera parfois léger... ou lourd, long... ou court, massif... ou fin.
Quelles sont les différentes parties qui composent un balisong en channel ?
Le flip, discipline artistique pour manier le couteau papillon
Flipper consiste à manier le couteau balisong en enchainant des ouvertures, fermetures, rotations, lancers et autres mouvements qui ne sont pas formellement codifiés (les limites sont celles de l'imagination...).
Le flip en images, démonstration de balisong :
- Voici les videos de matnotah, le président de notre Association Française de Balisong :
- Celles d'hannibal (l'administrateur du site et du forum ainsi que notre secrétaire) :
- Une video réalisée au SICAC où je flippe aux cotés de Fred Perrin et de Choubbi, deux membres de l'AFB :
Le balisong est un couteau ludique, que l'on peut ouvrir d'un main. Il est ambidextre et sécurisant. Son système le rend aussi fiable qu'un fixe dans la main et une fois ouvert, il n'y a pas de risque de fermeture intempestive.
Les pivots peuvent néanmoins constituer un point faible du Bali -enfin pour des balisongs de qualité-.
Différents modèles de balisong pour différentes qualité du couteau :
- En fait il existe les CCC, balisongs chinois qui peuvent se casser en quelques minutes, avec des lames en métaux mous et qui sont vendus dans tous les bureaux de tabac.
- Les balis allemands (fabriqués en Chine) de marque Herbertz sont de qualité médiocre, mais correcte. Copies de couteaux de la marque américaine Bear ou Jaguar, on a tous débuté avec ceux là... et pour une trentaine d'euros, on peu jouer avec une lame affutée en 420, des branches lourdes mais qui flippent et résistent aux chutes.
Le mien : - Les FHM : Filipino Hand-Made sont des balisongs fabriqués aux Philippines par des Philipins... souvent conçus en laiton avec des lames en acier ressort. Leur facture va de médiocre à excellente, en fonction des artisans et des origines.
- Le balisong américain de qualité
Benchmade avec le BM42 (BM4x pour des lames de 4", et BM3x pour des lames de 3"). Le 42 est l'ustensile de base du flipper, le standard. Il est composé d'un manche en titane, latch à ressort (Il existe de trés nombreux profils de lames et acier).
Spyderco avec les spyderfly, szabofly et smallfly. Trois balis un peu moins chers (manche acier) de trés bonnes qualité et fabriqués avec le sérieux de Spyderco. Le bali spyderco a un design trés personnel. - Bradley : alias et kimura. 2 couteaux papillons fabriqués pour le premier par benchmade pour le compte de Bradley et le second par Kershaw. Les deux sont de bonne facture et le Kimura est un des premiers balis de bonne qualité à prix raisonnable, fabriqué par une osciété américaine (en dessous de 100 USD pour la première série).
- Les kits typhoon et tsunami de knifekit sont 2 bon couteaux à monter soit même. Un peu pesant, ils n'en restent pas moins des couteaux trés solides et efficaces pour 70 USD.
- Les customs conçu par des dizaines de balimakers... : En voici une petite liste non exhaustive sur bladeforum : lien. En france nous avons Fred Perrin, Tony Lopes, Paolo Simoes, Sacha Thiel et sûrement quelques autres.
On trouve toutes les formes... et délires, toutes les tailles et tous les prix : bali peigne, bali kerambit, bali hache, bali hachoir.. j'ai même fait un bali lime à ongle.
Quel prix faut-il prévoir pour l'achat d'un couteau balisong ?
- CCC : 10-15 euros
- Herbertz : Bear : Jaguar : 20-30 euros
- FHM : 50-400 euros
- Benchmade : 140-800 euros
- Spyderco : 140 -400 euros
- Bradely : 120-200 euros
- Custom : 100-xxx euros.
La détention, le port d'un couteau papillon : est-ce légal ?
Considéré comme une arme de 6ème catégorie - sort que l'on réserve aux couteaux à blocage de lame -, le couteau papillon est interdit de port et transport et ce quel que soit sa taille. Sa détention et sa fabrication restent par contre totalement autorisées en France.
En Belgique, Allemagne et dans de nombreux pays, produire, importer et détenir ce modèle est totalement prohibé.
En Angleterre, il est même interdit d'en parler sur les forums. Le mot est banni...
Pourtant il n'est pas plus dangereux qu'un frame lock ouverture une main ou qu'un fixe orienté buschcraft.... Mais bon ce sont les folklores des lois anti armes et anti-couteaux...
J'espère ne pas trop vous avoir noyé, j'ai tenté de faire un tour d'horizon rapide sur un type de couteau qui me tient à coeur.