Re: Coutellerie, serrurerie : ateliers et outillage traditionnel
de historien » Ven 2 Avr 2010 06:02
Dans l'étau sur pied, pour ne pas abimer le couteau, le coutelier met une mordache en bois, c'est une sorte d'immense pièce à linge en bois qui vient enserrer le manche du couteau : la mordache est glissée à l'intérieur des mors de l'étau, il n'y a plus qu'à serrer. On s'en servait pour percer les cotes avec une perceuse à archet avec une conscience.
Certains couteliers modernes mettent deux feuilles de plomb épaisses qui restent à poste dans les mors de l'étau, ça évite les marques et rayures.
L'étau sur pied est souvent mobile en rotation comme les étaux sur pied d'armuriers, c'est pratique pour guillocher un ressort.
A Thiers, les étaux des monteurs à la montagne étaient souvent fixes, car il ne guillochaient pas beaucoup.
Dans l'étau sur pied on pouvait mettre une perceuse à bobine porte foret, la mise en rotation était faite par un baton d'arcelet muni d'un boyau de chat, un va et vient de la main mettait en rotation la bobine de perçage comme avec un violon. Ca permettait de percer les platines plus rapidement, on en posait une douzaine à coté de l'étau, ça évitait d'avoir à chaque fois à installer la platine sur l'étau.
Bien à toi,
Christian.