Bonjour,
Pour ce type d'articles, mieux vaut éviter une soudure, surtout pour des articles en alliages de cuivre.
Le laiton se soude mal (problème de dézincification par gazéification du zinc vers 1000°C, avec un changement de couleur, de composition chimique et mécanique), et se brase plus ou moins bien lorsqu'on attend de ce métal d'être revêtu par voie électrolytique (rhodiage notamment).
Les cuivreux conduisant bien la chaleur, les travailler à chaud va leur faire perdre de la dureté de surface par effet de recuit et le traitement de surface peut se retrouver "balayé" !
Je conseille de se munir d'une barre de laiton ou de bronze du calibre adapté et de la nuance qui convient, et d'aller voir une société spécialisée dans le décolletage, qui fera les boutons d'un seul tenant.
De cette manière, la gravure pourra être faite après usinage, le décolletage permet d'usiner de manière très précise et de brillanter la surface destinée à être gravée.
Pour ce qui est du rhodiage, une société basée en Suisse le réalise, il faut s'entretenir avec eux pour le choix de la nuance la plus adaptée, et surtout de son état de surface (indice de rugosité notamment). Certains éléments d'alliages des cuivreux peuvent dégrader les bains. La dureté en surface est très importante pour une bonne tenue, et parce qu'une même nuance peut être livrée dans des états métallurgiques très différents, il est possible de vérifier la dureté de la barre soit via le
certificat matière émis par le revendeur de métaux (si l'information de dureté y figure ou d'état de livraison, sinon il faut le spécifier avant de passer commande), soit par un contre-essai en laboratoire d'expertise métallurgique. Je te recommande de travailler avec l'échelle de dureté Vickers, pointe pyramidale égale en diamant dotée d'un sommet de 136°. Comprimant la matière à 10 Newtons de contrainte, c'est l'échelle la plus parlante pour se faire une idée d'une dureté d'un métal ou d'une céramique technique.
HV10 = Hardness Vickers, with 10 Newtons load.
Pour info, 380 HV10 correspond à un acier doté de structures de trempe, un rhodiage se situe aux alentours de 850 HV10, certaines céramiques techniques montent à 1200 / 1500 / 1900 HV10.
Lien vers la société Estoppey-Addor S.A. (CH-2500 Bienne) :
lienRoseleur dépose beaucoup de métaux dont de l'argent. Peut-être peut-il réaliser un rhodiage noir ?
Il est normalement possible de brillanter les pièces brutes d'usinages par l'usage d'un système de tribofinition, en sélectionnant l'agressivité des abrasifs, leurs formes et leurs tailles.
Cette société doit pouvoir rhodier des surfaces polies et peut être (y compris localement) des surfaces "sablées / microbillées / dépolies" par masquage rapporté (opération à faire bien évidemment après tribofinition; qui traite toute la pièce surtout si celle-ci est petite), pour pouvoir réaliser des contrastes "mat/brillant".
Si les prix d'usinages sont trop élevés, il est possible d'acheter un petit tour à commande traditionnelle ou numérique d'horloger/joaillier, toujours en Suisse ou en Allemagne. Je pense à Wabeco-Remscheid à Neuerburg.
Pour ce qui est de la colle, tu peux la supprimer par l'emploi de rebords usinés destinés à être rabattus par sertissage, l'outil spécial étant usiné dans une matrice d'acier durci. On procède soit par étape pour rabattre les bords, soit avec une molette.
Voilà mon sentiment sur le sujet.