Comment reconnaitre l'or, le détecter ?

[roseleur]

Par contre je suis assez étonné par le lien de Metal Connexion, puisqu'on utilise non pas de l'eau régale, solution concentrée qui dissout l'or, mais un mélange (des mêmes acides que pour l'eau régale) dilué qui va dissoudre ce qui n'est pas de l'or sur la pierre de touche.

Ce document provient pourtant des services des douanes marocaines, c'est à dire des services officiels de contrôle.

[Shimegi]

Oui j'ai bien lu, c'est pour ça que ça m'étonne, et je ne remets pas du tout en cause le document en lui même.

Simplement j'ai toujours utilisé "eau régale" uniquement pour le mélange d'acide concentré qui permet de dissoudre l'or, eau régale n'étant pas un nom d'acide à proprement parlé, mais un nom justement lié à sa capacité à dissoudre or, et platine à chaud. Et que j'ai (enfin j'ai appris comme ça) toujours parlé d'acide nitrique et chlorhydrique dilué pour le touchau.
C'est une question de vocabulaire donc.

[oOROon]

Le mercure est effectivement à éviter sur l'or, il s'amalgame, fait une jolie tache et rend le métal cassant, tout comme le plomb, faire un recuit sur l'or après avoir fait un embouti sur un tas en plomb sans prendre un maximum de précautions peut ruiner la composition de l'or après la chauffe...

La pierre de touche n'est pas suffisante pour déterminer la nature du métal d'un bijou que l'on veut fondre, un examen minutieux (mais rapide avec un peu d’expérience) s’avère nécessaire ; vérifier les soudures : sur certain bijoux anciens, on peut parfois trouver de la brasure étain (même punition que pour le plomb à la fonte). Vérifier les zones d'usure, le talon d'une bague, les zones de frottement des maillons d'une chaine, avec une loupe au 10em : le plaqué or qui s'estompe sur une âme en laiton se voit très facilement (même à l’œil nu à vrai dire)... Ne pas prendre de risques : si une partie du bijou semble corrompue, il ne faut pas hésiter à la couper, les conséquences après fonte du métal et les résultats lors du travail mécanique (martelage, pliage, passage au laminoir) peuvent être désastreuses. Et puis il y a les pièges : le "fourré" par exemple, méthode qui consiste à "remplir" un bijou creux en or avec une âme en étain pour simuler le poids d'une pièce massive, et "l'enture" : extraire le poinçon d’état d'une pièce pour le braser sur une autre...

Petite anecdote : Un ami me donne un lot de vieux bijoux en or, jurant sur tous ses plus beaux caleçons que tout était en 750, pour réaliser une bague à sa femme. Je vérifie toutes les pièces avant fonte, il y avait dans le lot une toute petite chaine sans fermoir (donc plus de poinçon). Pourquoi ne me suis je pas concentré sur cette chaine ? Aujourd'hui encore, je me traine ça comme un boulet, et c’était il y a sept ans... J'ai donc réalisé sa bague : pas de problèmes lors du travail, pas de réaction anormale à la pierre de touche avant de la porter aux douanes pour y faire apposer le poinçon d’état, et pourtant le titre était descendu très légèrement en dessous du 750... Heureusement, j'ai eu la possibilité de le faire poinçonner en 14k, ils étaient censés détruire la pièce. Donc voila, à cause d'un manque de sérieux ou d'un excès de confiance, mon ami a offert une bague en "14k" à sa femme et a brulé tous ses caleçons.