Couteau de poche à cran forcé et plaquettes en thuya

[micpeche]

Bonjour à tous,
me revoilà avec mon deuxième petit couteau de poche, après quelques mois d'absence sur le forum. On prend les mêmes et on recommence : platines dans des barres de seuils en laiton, mitres en laiton et bronze pour une face, après avoir démonté toutes les garnitures de portes, plaques de propreté et autres objets en laiton de la maison... j'ai du me rendre chez un ferrailleur ou j'ai trouvé pour 10 euros une belle bague en bronze. Il y a donc deux mitres en laiton et deux en bronze, d'ailleurs légèrement plus rouges. Le ressort et la lame sont en acier trempé (grattoir de couteau de machine à arracher les betteraves). Les plaquettes sont en thuya.
Pour réaliser le couteau, il m'a fallu environ 70 heures pour l'instant et il n'est pas poli complètement, je dois encore le finir. J'ai fait un essai de cintrage léger à chaud de l'avant du ressort pour que la lame se verrouille fermement avec le "clic" qui va bien : réussi.
Par contre, j'ai besoin de vos conseils pour la fermeture du couteau, le ressort ne tient pas assez la lame fermée. Il subsiste pour moi une difficulté : l'émouture. N'étant pas outillé, je la réalise à la lime : c'est un peu difficile surtout avec cet acier.
Quant à la taille du couteau, elle fait 17,5 centimètres. J'ai toujours un couteau dans la poche, je trouve que la taille est adaptée à un usage quotidien : petit, replié, il mesure 9,5 centimètres. Il est peut-être un peu lourd.
J'attends avec impatience vos conseils et avis en vous remerciant,
Micpeche

[BDelor]

D'abord bravo, pour un deuxième couteau c'est déjà un beau travail qui semble réalisé avec soin.

Tu as mis le doigt sur la difficulté principale, à savoir l'ajustage du talon de la lame avec le ressort, à la fois en position ouverte et fermée. En position fermée, il faut que le ressort soit en appui sur le talon de lame de manière à "pousser" à la fermeture. Dans le cas présent, il n'y a sans doute plus assez de matière sur le talon pour obtenir cet effet.

Les émoutures peuvent très bien se faire à la lime, à condition de ne pas travailler un acier déjà trempé. Il est préférable de détremper au préalable (s'il s'agit d'un acier de récupération déjà traité), ou de travailler avec un acier commandé auprès d'un fournisseur spécialisé qui le livrera déjà prêt à l'usinage.
Qui plus est, tes limes ne vont pas résister bien longtemps sur des aciers trempés, or cela coûte moins cher d'acheter un peu d'acier que de remplacer des limes.

[micpeche]

Bonjour Bernard, bonjour à tout le monde.
Merci pour l'attention que tu portes envers un débutant comme moi... Merci pour tes conseils avisés.
Que penses-tu d'une petite lime électrique avec des bandes abrasives étroites ? J'ai une ponceuse stationnaire avec disque et bande, je la trouve trop dure : elle ne pardonne pas un geste malheureux ou trop brusque. Le ponçage manuel restera, je pense, la meilleure chose.
Bonne journée.
Micpeche

[BDelor]

Le ponçage manuel sera plus facile et plus précis. De plus je doute que tu trouves facilement des bandes au delà du grain 180 pour une lime électrique...
Je te conseille de travailler à la lime à métaux, puis avec du papier abrasif en échelonnant les grains (grosso modo x2 sur le grain à chaque fois : 80 - 240 - 400 - 800...), et en croisant les passes. Il faut bloquer la lame fermement, par exemple sur une planche fixe avec un serre joint, et utiliser une cale à poncer (une petite planchette sur laquelle on enroule l'abrasif fait très bien l'affaire).
Les petites ponceuses à bois combinées bande/disque peuvent faire l'affaire temporairement pour de petites lames comme celles des pliants, mais cela reste sans comparaison avec l'efficacité d'un petit backstand.