Bonjour.
Kradlwo, as-tu des précisions sur cette technique de datation archéologique par la corrosion?
J'ai trouvé des tables de correspondance entre une épaisseur de corrosion et un âge approximatif, mais c'est plus qu'à la louche : 0,1 mm à 1 mm pour 1000 ans par exemple pour des épées en fer et acier, ou 1 mm à 10 mm pour 1000 ans pour d'autres objets en fer, dans des sols différents (étude de l'ANDRA pour le stockage de leurs déchets radioactifs
). Par mon expérience, je constate que la corrosion est liée au milieu d'enfouissement et que des objets enfouis à quelques mètres les uns des autres, si le sol est poreux ou pas, par exemple, pourront être entièrement minéralisés ou ne présenter qu'un couche fine de corrosion. Pour la taille des cristaux et le type de produits de corrosion, cela dépend encore une fois des conditions d'enfouissement et de la stabilité du milieu (humidité, porosité, présence d'un bâtiment, sépulture en cercueil...). Sur un même objet, je rencontre quotidiennement des zones avec de très jolis gros cristaux (enfin gros sous ma loupe binoculaire) et des zones sans cristallisation visible.
47 corrosion Fe.JPG
Sur cette photo, ce sont des cristaux de chlorures de fer qui ont fait éclater la surface : épaisseur de l'ordre de 2mm pour les soulèvements les plus importants en quelques mois, alors que ces chlorures de fer ne s'étaient pas manifestés depuis 1500 ans (âge de ce hachoir mérovingien). Il a suffi d'une humidité importante après la sortie de la fouille pour ce résultat.
A l'opposé, des objets en fer découverts sur le site de La Tène (Suisse) ne présentent qu'un couche de corrosion très superficielle, malgré leurs 2300 ans (approximatif).