Tu as les éléments de réponse.
Dans le cas d'un feuilleté, les couches sont parallèles. Dans l'absolu, si les couches restaient rigoureusement régulières :
- une révélation sur un polissage à plat ne montrerait rien (on ne verrait que la couche supérieure)
- une révélation sur une émouture taillée dans la masse montrerait une succession de lignes (couches parallèles), ce que l'on observe d'ailleurs sur l'un des côtés de ta lame
Dans la réalité, le martelage effectué pour souder puis étirer la trousse n'est jamais parfaitement régulier. Il en résulte des variations aléatoires d'épaisseur de chaque couche qui font que, même sur un polissage à plat, on verra affleurer ici ou là les couches inférieures, ce qui donne typiquement le dessin que tu as sur l'autre face de ton couteau.
A mon avis, ton émouture devait être déjà ébauchée au marteau, mais pas de manière symétrique, et tu as enlevé plus de matière d'un côté que de l'autre au moment de la finir.
De plus, si tu forges toujours le même côté de ta trousse, les couches de ce côté sont globalement déformées davantage que sur la face restant au contact de l'enclume, et sur ce côté martelé le dessin du damas sera moins régulier.
Avec l'expérience, tu verras que ton travail de forge devient de plus en plus régulier, et que pour obtenir des dessins aléatoires tu devras volontairement apporter des irrégularités de forgeage (déformations locales, coups de meuleuse...).
Ceci dit, je trouve le rendu "aléatoire" de ton damas très réussi sur cette lame.
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