Le ciment de coutelier est le plus dur , il est cassant , il s'agit en fait généralement d'un mélange de colophane et de blanc d'Espagne.Il a pour but de remplir un objet (généralement un manche de couteau) afin de fixer la lame et de rigidifier le métal souvent assez fin.
On parle de
métal fourré.
Je ne connais pas
le ciment de sertisseur mais il sert à fixer la pièce pour sertir les pierres ou graver à l'échoppe il doit donc être un peu moins cassant mais tout de même assez dur.
Le ciment de ciseleur est souvent préparé par l'orfèvre il nécessite une souplesse assez grande mais variable en fonction des besoins. C'est en effet lui qui par sa résistance permet un enfoncement plus ou moins grand du métal sur lequel il est posé.
Dans l'antiquité on le préparait avec du bitume de l'argile , de la paille et de la poix. Cellini utilisait de la poix de l'argile et de la brique pilée.
De nos jours on utilise facilement le ciment de fontaine auquel est ajouté du goudron de Norvège et un peu de suif.
D'autres recettes existent , exemple: Résine, Suif, Colcotar (peroxyde de fer provenant de la calcination du sulfate de fer).
Le plomb effectivement peut remplir le même office
Lorsque j'ai dit "Je vais me payer le luxe de remonter la pièce au ciment coutelier comme d'origine."Par "remonter" j'entendais me servir du ciment pour remplir et refixer l'objet sur la canne
une fois la réparation terminéeLe redressage s'effectuera essentiellement de l'intérieur avec de petites
recingles réalisées dans de la tige d'acier. De l'extérieur un petit marteau sert à rabattre les lèvres de la déchirure et renfoncer certains reliefs. Encore une fois il ne s'agit pas de reciseler complètement l'objet mais plutôt de lui donner forme humaine. Du reste je ne suis pas ciseleur et n'ai aucune prétention dans ce domaine.
Je n'ai jamais entendu parler de l'alun pour cette utilisation mais j'ai un gros doute car l'alun est particulièrement dur et cassant.
Et pour illustrer tout ceci voici le pommeau vidé de son ciment: