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l'os est intéressant en coutellerie car c'est une matière relativement commune, donc plutôt bon marché, et qui permet d'obtenir de beaux rendus, en effet proches de l'ivoire.
Il n'y a pas d'outillage spécial pour le travail de l'os. Les scies et limes à métaux font l'affaire, de même que le papier abrasif de carrossier pour le polissage. Il y a tout de même des précautions à prendre :
- si on travaille avec un outillage motorisé (scie à ruban, ponceuse à bande...), attention à l'échauffement ! La matière peut brûler assez facilement et donc se marquer irrémédiablement,
- l'outillage doit être propre, en particulier le papier abrasif et les frottes coton de finition. L'os présente de minuscules alvéoles qui vont se charger de poussières issues du ponçage. Si ces poussières sont mêlées avec des résidus de couleur sombre déjà présents sur l'outillage, on verra apparaître une multitude de petits points noirs à la surface de l'os.
- il faut absolument porter un masque de protection : la poussière d'os, outre qu'elle sent mauvais, ne doit pas être inhalée.
Le polissage se fait à la main, avec du papier abrasif de grain de plus en plus fin, en montant au moins jusqu'au grain 1000. En fin de polissage, un coup de frotte coton propre, à faible vitesse permet de faire un lustrage final.
Les os les plus utilisés proviennent :
- du chameau : très solide et très dense, très beau rendu au polissage
- de la girafe : également très solide et dense,
- de l'autruche : fins et de grande longueur
- du bœuf ou du buffle : offre de grosses sections
- antilopes, kudu..etc : présentent des colorations intéressantes
- zèbre... etc
Dernières précisions : certains os sont vieillis et/ou fossilisés. Ils présentent alors des colorations intéressantes dans les bruns / ocres / roux... ainsi que des marques de vieillissement (fissures, marbrures). Ils sont souvent stabilisés à des fins de consolidations (et peuvent aussi être teintés artificiellement à cette occasion).