Couteau pliant en acier sandwich à plaquettes en bois de cerf

[kof]

Voila le dernier né des "Det". Ce couteau est une commande spéciale d'un forumeur qui m'a demandé quelques modifications :
- Pas de guillochage sur les platines
- Guillochage de la contre pièce
- Guillochage de la lame
- Platines ne doivent pas dépasser des plaquettes à l'arrière

Ses caractéristiques sont les suivantes :
Montage à friction
Lame en acier sandwich XC10/XC100 épaisseur 2.8
Plaquettes en bois de cerf
Guillochage

Longueur totale: 20.5 cm.
Longueur de lame : 9 cm.
Épaisseur de lame : 2.8 mm.
Trempe intégrale à l'huile
Révélation au perchlorure
Visserie de serrage de l'axe cachée sous les plaquettes
Largeur de lame au maximum : 26mm

[BDelor]

Bonjour,
ton sandwich XC10 / XC100 est-il de ta fabrication ou est-ce celui distribué par Eurotechni ?
En rentrant à ce point dans la matière du bois de cerf, (très beau résultat d'ailleurs), on risque d'atteindre par endroit la partie interne, alvéolaire, dont le rendu est beaucoup moins joli (moindre dureté, couleur grisâtre, polissage impossible...). Comment fais-tu pour éviter ce genre de problème ?

[kof]

Salut Bernard,
c'est du sandwich d'Eurotechni, ce n'est pas "le top" car on perd beaucoup de matière, ceci étant dû à sa fabrication. J'ai eu du mal au début car j'avais souvent des voilages lors des trempes. Puis petit à petit, j'ai réussi à l'apprivoiser. Je fais les émoutures sans toucher au XC100 et je ne trempe plus à l'eau mais à l'huile chauffée à 30°... depuis plus de soucis.

Pour le bois de cerf, j'essaye d'enlever le maximum de matière coté cœur de bois.
Pour cela, je trace la périphérie de la platine sur la plaquette en bois de cerf.
Dans un deuxième temps je détoure à la scie à ruban pour finir au backstand. Je me retrouve donc avec une plaquette de la forme de la platine mais trop épaisse (10-12 mm). J'enlève donc le maximum de matière coté plat (cœur) au backstand pour garder la planéité et à la bande de 40 pour éviter les échauffements. Plus on va enlever de matière et plus on se rapproche de zones courbes, et dès que l'on arrive proche d'une arête (de la future plaquette), on s'arrête.
L'avantage de cette technique, c'est que tu peux être à fleur d'un coté et pas de l'autre ; dans ce cas, tu peux enlever encore de la matière en appuyant plus du coté où il est encore possible d'enlever de la matière. Ceci fait, la plaquette a déjà bien réduit en épaisseur et il ne reste pratiquement que du bon (bien entendu cela dépend des différentes formes de plaquettes, de bois, et comment ils ont été coupés).
Ensuite, je fais les perçages afin d'ajuster la plaquette sur la platine.
Il ne reste plus qu'à donner la forme au manche du coté extérieur de la plaquette.
Dans le cas de ce couteau, le blanchiment est volontaire mais il est limité à l'enlèvement de parties sombres ; il reste donc encore 3 bons millimètres de bois dur.

Bon bien sûr, tout ça c'est la théorie : dans la pratique, c'est autre chose et malgré tout ce travail, on peut découvrir des parties moins nobles, mais qui à petites doses donnent aussi un certain cachet ; mais ça c'est histoire de gout.
Voila, voila.
A bientôt.
Christophe

[BDelor]

Merci de ces explications Christophe !
Est-ce que tu envisages de décliner ce modèle avec un système de blocage (cran forcé, liner...) ?

[kof]

En fait j'ai déjà fait ce modèle en liner-lock, c'était celui avec les plaquettes en amarante : Couteau pliant liner-lock à lame damas et plaquettes en amarante
Ce sont les deux mêmes modèles et formes de couteaux mais avec des matériaux différents (manche et lame).

Par contre, je n'ai encore jamais essayé le cran forcé, il faudra que je m'y mette...
Salut bernard.