Bonjour à tous,
Pour entrer dans le vif du sujet et donner du corps à mes futures questions et participations au forum, voici ma dernière réalisation d’envergure.
Il est nécessaire de planter le décor et d’expliquer une ou deux choses.
Ce projet n’est pas une reproduction, ni un souhait de coller à une époque historique très précise.
Je fonctionne sur l’inspiration, les envies et parfois même certaines lubies. C’est suite à la découverte du Staffordshire Hoard en 2009 et à la lecture de romans de Bernard Cornwell que l’envie s’est transformée en attrait puis en passion pour les artefacts Vikings, saxons et autres.
Dans mon imagination, ce Langsax aurait pu exister entre la fin du 7ème et début du 8ème siècle. C’est mon interprétation d’une arme puissante et sournoise avec des décorations directement inspirées et adaptées du trésor trouvé en 2009 dont la datation est encore à déterminer officiellement.
La lame :
Elle est composée de 4 barreaux. Le tranchant en feuilleté de 40 couches sur chant, le deuxième un feuilleté de 80 couches, le troisième du vieux fer provenant d’une fontaine de 1850env. et le 4ème 11 couches torsadées.
Les aciers sont principalement du 15n20 et du 5160, avec un peu de 90mcv8 dans le 11 couches.
Je travaille à la forge à charbon de bois. Une fois les soudures faites et assurées, je suis passé à la FAG pour une question de longueur de lame.
Les traitements thermiques sont faits « à l’ancienne » car je ne dispose pas de four de trempe assez grand. Le revenu lui a été fait au four à pizza.
Le manche :
Très nouveau pour moi, la gravure des non ferreux et du bois (d’arbre) et de renne sur ce manche ont été un défi. J’ai essayé et adopté plusieurs techniques.
La gravure à l’acide pour la garde ne m’a pas permis d’obtenir le niveau de détail que j’escomptais, l’utilisation de la dremel a pour moi d’avantage de potentiel. Pour les bois, ciseaux et mini grattoirs ont été de mise.
Le montage est sur soie traversante, matée sous le pommeau qui est lui-même cloué à travers la plaque arrière jusque dans le bois de noyer.
Le fourreau :
En bois de noyer également avec du bois de renne et des garnitures en laiton gravées.
Entre la réalisation du Langsax et du fourreau j’ai pu améliorer ma maîtrise de la dremel avec mon ami Tchèque Petr Florianek. Toutes les pièces sont donc gravées avec cet outil.
Autre découverte pour moi, la brasure à l’argent et la fonderie pour les têtes de loup.
Quelques recherches sur le net et commentaires de personnes « présentes ici » m’ont dirigé vers l’argile de Delft. Une méthode simple pour réaliser des pièces simples.
La réalisation, l’assemblage, les gravures, recherches et dessins liés m’ont demandé 120 heures de travail. Je suis très satisfait du résultat en encore plus d’avoir appris autant chemin faisant.
Vu le regroupement de techniques nécessaires pour ce projet et certainement les suivants, ma présence ici s’est révélée logique car je souhaite me perfectionner.
Je vous remercie pour votre attention et à disposition pour des questions éventuelles.
Stéphane