Couteau pliant à plaquettes en Jatoba

[micpeche]

Bonsoir à tous les passionnés.
Je viens de terminer sans aucune prétention mon premier couteau pliant à cran forcé, fait de métal de récupération.
Les platines sont réalisées dans des barres de seuils en laiton, les mitres ou viroles (je ne connais pas le nom) sont taillées dans un jet d'aluminium, la lame dans une platine en inox, le ressort dans une lame de grattoir de machine à arracher les betteraves.
Le ressort, le l'ai refait 8 fois : en fait, j'ai copié un petit couteau que je détenais depuis longtemps et je ne voulais pas le démonter. D'où la difficulté de trouver la bonne forme du cran. Les rivets sont faits dans une tige de laiton de 3mm. Les plaquettes sont en jatoba, bois exotique rouge du Brésil.
Limes, dremel, meuleuse d'angles, scie à métaux sont les outils employés. J'ai passé environ 30 heures.
Je suis dans l'attente de vos conseils, de vos avis.
bonne soirée.
Micpéche

[jean-jacquesB]

Je trouve l'allure générale assez plaisante, et il aurait mérité des matériaux plus appropriés.
L'aluminium des mitres va vite se ternir et faire "pauvre". L'axe en laiton va vite prendre du jeu ; sur le suivant, de l'acier serait mieux.
A vouloir faire des courbes sur les mitres, tu as compliqué les ajustages : tu devrais faire plus simple pour bien maitriser le sujet.
L'inox pour des lames, personnellement, je n'aime pas et selon la nuance, ça coupe plus ou moins bien et longtemps.
Quid du traitement de ressort ?
Mais c'est quand même un très bon début.

[micpeche]

Bonjour,
merci pour ta réponse Jean-Jacques et surtout tes conseils. Comme précisé dans le post d'origine, j'ai travaillé avec des métaux de récupération, les derniers bouts de laiton me restant n'étaient pas suffisants. Tu as raison le morceau de jet dans lequel j'ai tiré les mitres est complètement terne...
Pourquoi l'inox ? J'ai dû hériter cela de mon père qui a fait sa carrière dans une très grande usine du Nord de la France (industrie lainière) et qui ne jurait que par l'inox : des tiroirs complets dans l'atelier avec des chutes de ce métal. Dans mon métier, dès que je peux placer de l'inox, je ne m'en prive pas. Je trouve qu'il se travaille bien à la lime, il est, me semble t-il, assez tendre. La question, faut-il faire subir un traitement thermique à la lame ? Le ressort, d'après mon copain agriculteur qui m'a donné le bout d'acier, est trempé, d'ailleurs j'ai sué pour le façonner.
Merci de vos conseils et bon week-end.

[BDelor]

Je suis d'accord avec Jean-Jacques au sujet des ajustages : tu t'es beaucoup compliqué la vie, et du coup, l'ajustage des plaquettes (2ème photo) laisse à désirer.
Pour la lame, je verrais bien une émouture plus haute et plus marquée, également moins arrondie (moins d'épaisseur au tranchant).
SI l'acier du ressort était trempé, tu as dû avoir beaucoup de mal à le travailler. Dans ce cas, il vaut mieux détremper, faire la mise en forme, puis refaire les traitements thermiques.
Je te confirme que l'inox nécessite également un traitement thermique, mais tout dépend de la nuance d'acier utilisé et si celle-ci est adaptée à la coutellerie...

[Olivier21]

Bonsoir,
le côté "néo-régional" est très sympathique. Je ne reprendrais pas les remarques précédentes, mais pourquoi n'avoir pas utilisé le même acier pour la lame et le ressort ? Il est de même section certainement. Du coup, tu aurais eu une lame certainement plus dure que l'inox. En tout cas, si tu as fait tes gravures à la dremel sans traitement thermique, c'est à dire sans l'avoir détrempé, chapeau !
Bonne continuation,
Olivier

[micpeche]

Bonjour à tous.
Merci Olivier pour ta participation, j'ai utilisé ce métal pour la lame principalement pour sa qualité première : l'inaltérabilité, et puis aussi parce que j'avais un peu de stock. La lame de grattoir que j'ai utilisée pour le ressort était effectivement très dure ; malheureusement, je n'avais pas assez de matière pour en faire la lame et le ressort.
Comment tremper l'inoxydable ?
Merci.

[BDelor]

Comment tremper l'inoxydable ?

Le traitement thermique consiste généralement en un maintien prolongé à haute température. Il permet d'obtenir à la fois la dureté, mais aussi l'inoxydabilité qui sans cela n'est pas assurée. Il faut se référer aux caractéristiques de l'acier utilisé pour connaitre le traitement thermique adapté.