Et bien étant maintenant Féron et aussi sur le forum. Je me dois de répondre.
Tout d'abord à voir :
le site de mon école :
http://www.metallica.fr/, Et le mien :
http://www.forge-d-ageio.com/.
Et bien sûr, il y en a d'autres mais difficiles à trouver sur le net. Par ex. taper
bas fourneau bas foyer en cherchant sur images de Google, je l'ai fait l'autre jour, et il apparait tout un tas de sites que je ne trouvais pas par ailleurs. Sacré internet ! Mais, c'est pas le sujet.
Effectivement pour faire du métal et ici plus précisément du fer ou de l'acier, il y a 2 méthodes : la directe et l'indirecte.
... ainsi que des bas-fourneaux ou bas-foyers et des hauts-fourneaux.
En métallurgie artisanale, on va travailler uniquement sur des bas foyers et ce en méthode directe.
Il faut savoir qu'auparavant, il existait un type de four, foyer, forge ... par région. Donc chaque région avait sa façon de faire (fer).
Et aussi, il existait et il existe encore, des mines de fer pratiquement partout puisque c'est le minerai le plus présent sur terre.
Bon maintenant reste à savoir ce que représente une mine. Pour nous férons, il s'agit de récolter quelques centaines de kilos pour travailler ; par contre, pour l'industrie, c'est plutôt en centaines de milliers de tonnes qu'il faut compter.
Donc à partir de la toutes les anciennes mines exploitées disons jusqu'au haut moyen age peuvent nous convenir. Et à l'époque, il n'y avait pas de train ou de camion donc, en général, les lieux de métallurgie étaient souvent à coté des mines. D'ailleurs c'est ce que l'on retrouve en archéologie.
De là, bien sûr, on construisait le four à partir des matières du lieu : autant le bois pour le charbon, que le minerai des mines, ainsi que les argiles pour les terres... On profitait aussi des rivières pour l'eau et la force hydraulique, ainsi que les endroits venteux pour l'emplacement du foyer quand celui ci était a tirage naturel.
A ma connaissance, et ce dans nos régions, l'aboutissement de ces méthodes est arrivé à la forge à la catalane. Des ouvrages et des sites y sont consacrés.
La forge à la catalane était intéressante jusqu'à ce qu'ils augmentent les quantités : ils finissaient par sortir des loupes énormes (300kg).
Là, le travail est devenu pénible, et les besoins en matière première énormes... ce qui a fait péricliter ce principe et l'industrie est apparue...
... donc plus de métallurgie artisanale.
Actuellement le principe de métallurgie est de produire de la fonte et ensuite de la raffiner vers les aciers et le fer pur.
Le fer pur industriel est où d'ailleurs, les industriels ne se sentent pas concernés ou il ne savent pas le produire?
Alors il faut savoir qu'à notre époque, il y a aussi recyclage. (Imaginer un sous-marin nucléaire au rebut tôle d'épaisseur environ 30 cm, cela représente quelques poutrelles -contaminée ou pas-). Ensuite tous ces produits recyclés contiennent en effet des restes de peinture ou autres bien sûr, en quantité infinitésimale.
Mais comme on sait comment fonctionne l'homéopathie ? Autant se poser quelques questions.
Ces quelques mots par rapport à l'industrie pour dire pourquoi nous, Férons, essayons de remettre quelques matières fer et acier de bonne qualité sur le marché si la demande y est.
Pour l'instant la qualité des métaux de bas foyers n'est malheureusement qu'utilisée pour faire des sabres japonnais.
Je trouve cela dommage car c'est une matière qui a un tel potentiel, peut être en bijouterie, en coutellerie, elle y a sa place, peut être en médecine
et peut être en électronique, nous cherchons des voies.
Actuellement, il n'y a plus de métallurgiste artisanale : on arrive tout juste à faire quelques rares reportages sur quelques tribus d'Afrique ou d'ailleurs ce sont les anciens qui refont ce travail pour mémoire. En aparté, c'est ce qui se passe avec la taillanderie actuellement.
D'un autre coté, une des caractéristique du métal de bas foyer est qu'il est créé à basse température, et à ce moment là, il garde sa mémoire, tandis qu'au dessus de 2500° (à confirmer), il perd sa mémoire. Les hauts fourneaux travaillent à 3000°.
Car lorsque l'on fait un objet, un outil, ou plus particulièrement une arme (couteau) pour quelqu'un, le propre de l'artisan est de faire une pièce pour un client.
C'est la qu'on lui donne une âme : c'est peut être un peu ésotérique.
Mais prenez dans la main de vieux outils ou autres et des pièces neuves ou industrielles, et vous verrez une différence.
Alors certains disent de l'objet qu'il à une patine, et d'autres disent qu'il à une âme, et encore d'autres disent qu'il est usé ou qu'il est vieux.
Mais en fin de compte c'est la personne qui l'a fait et celui qui l'a utilisé qui lui ont donné son âme.
Voila pour un début de réponse. Tchao @+