Technique et outils pour repousser le cuivre

[bryan]

Bonjour,

je cherche des informations sur le repoussage du cuivre. Je viens de ressortir un vieux projet des cartons et je voudrais faire une "bouterolle" ou capuchon en cuivre d'environ 15 mm de diamètre avec une "retombée" de 10 mm. Voyez-vous ce que je veux dire ?
J'ai de la feuille de cuivre en 8/10ème je crois. Pensez-vous que ce soit faisable avec ça ?
Vais-je perdre beaucoup d’épaisseur ?
Quel genre d'outils doit-on utiliser ? Sur quel support faire cela ?

si vous avez des trucs et astuces... merci.
bryan

[thierry loeve]

Le cuivre doit être recuit pour pouvoir être travaillé, sinon il y aura risque de fissures.
Quand tu parles de "retombée", penses-tu à une forme de chapeau plat ou à une bordure enroulée ?
Pour faire des pièces de petite dimension de type chapeau plat, le plus simple à mon sens est de faire un forme et une contre-forme (emboutissage) pour réaliser la pièce en un coup. Cela peut être réalisé en bois. La plaque de cuivre est taillée en disque avant d'être formée.
Avec cette épaisseur, un instrument de type pince (un peu comme les pinces de sertissage d’œillets, mais non débouché) serait même suffisant .

[bryan]

Je viens de faire le test avec un tube et un morceau de bois qui s'ajuste plus ou moins dans le tube : ça marche à la perfection !
Il reste a faire la même chose au bonnes cotes.
Le recuit du cuivre consiste-t-il à chauffer (jusqu'où ?) et refroidir à l'eau ?

[thierry loeve]

Le refroidissement se laisse faire naturellement, sans choc thermique.
La chauffe est uniforme au rouge sombre si mes souvenirs sont exacts.
Pour certaines utilisations, un recuit après la frappe est nécessaire pour retirer l'écrouissage.
Pour plus de précisions, ti-serge sera meilleur spécialiste que moi.

[jimi]

Salut,
il me semble me rappeler que seule l'élévation de température est importante pour le recuit (autour de 750 ou 800°C /rouge sombre). La vitesse de refroidissement importe peu, un refroidissement rapide étant souvent préféré soit pour éviter un excès d'oxydation soit pour un gain de temps.

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Mon professeur de forge faisait des cours de cuivre repoussé dans un lycée professionnel au Luxembourg et aussi des stages de dinanderie. J'ai eu aussi la joie de voir M. Alfred Habermann dans ses œuvres.
Pour le recuit, je les ai toujours vu chauffer leurs plaques au rouge moyen et plonger rapidement la plaque dans l'eau à température ambiante.
Je viens de retrouver une photo d'un allemand en démonstration lors d'une de nos réunions de forge :

[pogdinan]

Bonjour,
la pièce de cuivre découpée et plane que l'on s’apprête à travailler se nomme "flan".
Le recuit est indispensable à la mise en œuvre. Il faut procéder à une chauffe uniforme du flan à environ 800 degrés (à la limite du rouge vif), et le refroidir rapidement dans l'eau. Le cuivre ne prend pas la trempe et le fait de le refroidir immédiatement permet de le retravailler tout de suite.
Pour le travail en emboutissage, il faudra faire attention de ne pas crever le flan si la profondeur de l'objet à obtenir est importante, car l'emboutissage implique obligatoirement un allongement (donc un amincissement) du métal. Bien "écouter" la matière quand on la travaille. Les oreilles sont aussi importantes que les yeux.