Aucune animosité, je trouve tout à fait louable d'approcher la question sous l'angle de l'utilisation et de l'ergonomie. Les couteaux que nous fabriquons sont trop souvent destinés à finir dans une vitrine sans avoir jamais coupé quoi que ce soit.
Pour autant, je pense que la tâche n'est pas simple, car en effet, l'humanité a déjà expérimenté un tel nombre de variations sur ce thème que l'innovation va demander un vrai coup de génie.
Pour reprendre l'exemple que tu donnes au dessus, je pense qu'il faut d'abord définir l'usage prévu avant de travailler à adapter l'ergonomie. Ici, tu évoques deux usages possibles :
La géométrie que tu proposes permet, pour couper, d'exercer un effort par le dessus, avec un moindre effet de levier, et donc une meilleure efficacité. Pour frapper, la forme en crochet est également bien adaptée à des mouvements "tournants".
Mais l'imagination de nos ancêtres est passée par là, et si la solution est en effet astucieuse, elle redécouvre d'une part le principe du couteau
ulu des Inuits, particulièrement bien adapté à la coupe et au dépeçage, et d'autre part pour le combat, celui et des gantelets et griffes de combat hindoues.
Je pense aussi à une innovation apparue récemment sur des couteaux de cuisine, consistant à faire la jointure manche / lame au niveau du dos de la lame plutôt que dans le prolongement du ricasso. Ainsi la main prend place
au dessus de la lame, avec une meilleure force et plus de précision dans le mouvement. On retrouve à nouveau le principe du couteau ulu...