Adaptation d'une sonde K sur une forge à gaz PROFORGE

[Boulondhuit]

Bonjour,
je souhaite adapter une sonde de température (longueur 20 cm, inox) sur une FAG PROFORGE.
A quel endroit me conseillez vous de la placer sans risque, en la noyant dans la sole ou en la faisant traverser l'enceinte ?
Je pense qu'une fois placée, il faudra sans doute corriger de quelques (dizaines de) degrés la température lue et la température réelle de la lame ? Les crayons vendus pour fondre à une température donnée sont ils utilisables ?
Merci.

[BDelor]

Le "problème" avec la Proforge, c'est que les bruleurs envoient leurs flammes directement sur la sole (et donc aussi sur l'objet positionné dessus !) ce qui induit des écarts de température assez importants entre les différentes régions de la forge.
Lorsqu'il m'est arrivé de l'utiliser pour des montées en température contrôlées, je plaçais d'abord un cylindre d'acier dans la forge, et j'y introduisais ensuite ma pièce de manière à la protéger d'une chauffe directe sous le brûleur. Dans ce cas, on peut avoir un contrôle assez facile en plaçant également la sonde K dans le cylindre. Pour un usage régulier, il faudrait à mon avis la protéger dans un tube céramique.
Je n'ai pas d'expérience sur l'utilisation des crayons témoins de température.

[Boulondhuit]

Merci de ce retour d'expérience ; la chauffe est effectivement violente dans cette FAG, j'essaye toujours de jongler avec la vanne pour monter en température le plus progressivement possible mais c'est quand même assez difficile de ne pas être dans le flux de gaz et de ne pas dépasser la température de trempe. J'en ai ratés pas mal...
Je vais essayer votre idée du cylindre 'amortisseur thermique' qui devrait protéger et améliorer la progressivité de la montée en température aux alentours de la température de trempe. Je vais voir aussi si je ne peux pas percer directement la sole inférieure au diamètre de la sonde et tester les crayons thermiques. Si tout échoue, je reprend la forge au charbon...
Amicalement.

[BDelor]

La difficulté avec une forge à gaz tient paradoxalement au fait que la chauffe est homogène. La pointe de la lame, les parties fines vont atteindre la température de trempe plus rapidement que le reste, et risque ensuite de la dépasser largement, la température dans la forge étant quant à elle bien plus élevée. Avec une forge à charbon, il est facile, au contraire, de concentrer d'abord la chauffe sur les parties les plus massives pour finalement arriver à température en même temps sur toute la lame.
Personnellement, à la FAG, je commence par chauffer au rouge les 2/3 arrière de la lame que je retourne ensuite pour finir la montée en température. Si la pointe monte tout de même trop vite en température, je la plonge rapidement dans l'huile de trempe de temps en temps, puis retour dans la forge, pour arriver au final à une chauffe homogène.
En fin de compte, on aura compris que le four de trempe est la bonne solution...

[Boulondhuit]

Même si c'est encore un luxe pour moi et comme j'ai du mal à bien reproduire d'une fois sur l'autre la trempe je pense que je vais un jour ou l'autre me construire un petit four électrique pour la trempe et les revenus. La sonde de température sera surement plus à son aise que dans une FAG.
Quid de l'oxydation par rapport à la FAG ?

[lamoksha]

Bonjour à tous,
Bernard a parfaitement décrit la bonne manière d'utiliser cette forge... Je possède la même, je l'utilise de la même façon, avec une sonde S. C'est sûr que cela reste assez violent, question montée en température. Il ne faut pas hésiter à couper les gaz, et à profiter du volant thermique fourni par le tube de fer ou d'acier doux, qui est indispensable dans cette forge.

Par contre, aucune forge à gaz ne sera susceptible de remplacer un four de trempe, ça c'est certain.