Couteau pliant de type higonokami en niolox et Ta6V4

[cardoso5fr]

Mon "four de trempe" est plus ou moins monté (four à émaux avec régulation thermique et relais ssr câblé dans une "tupperware"), je l'ai donc testé avec une lame en niolox de cardo no kami. Celui-là est pour moi, en complément de mon cardo no kami en cuivre et acier XC75.

C'est donc un higonokami aux caractéristiques suivantes :

• en niolox de 2,2 millimètres,
• 12 centimètres de long à la lentille,
• 2,8 centimètres de haut,
• 17,5 centimètres de long en position ouvert,
• 8 centimètres de tranchant,
• 6 millimètres d'épaisseur et 1 centimètre au pivot.
• Le manche est en TA6V4 anodisé au flambart.

[BDelor]

Le titane associé à une lame fine : cela doit faire un couteau vraiment très léger. As-tu une idée du poids ?

[cardoso5fr]

Je dirais dans les 70 grammes approximativement, je n'ai pas de balance sous la main. C'est un peu plus lourd qu'un manche en bois plein avec une lame équivalente.

[gr83]

Salut Cardoso,
j'aime beaucoup la teinte du manche de cet higonokami, comme j'ai aimé celui avec des plaquettes en circuit imprimé, mais qu'entends-tu par anodisation au flambard ? L'anodisation n'est-elle pas un traitement électrochimique ? Un petit ultra-léger donc.
J'allais oublier : qu'est-ce que le niolox, un alliage à base d'inox ? Oui, je pourrais chercher, mais autant te poser la question...
Par ailleurs, l'idée de vis torx avec des rondelles cuvettes donne un résultat plutôt sympathique, ou les trouves-tu ?

[BDelor]

Le Niolox est un acier allié contenant du Niobium.
Pour en savoir un peu plus (merci à Cardoso), on peut se référer au sujet sur le Niolox.

[cardoso5fr]

Le terme d'anodisation est en effet "erroné". Au lieu de créer une couche d'oxyde par électrolyse avec un acide comme réactif, je crée une couche d'oxyde simplement par la chaleur. Le terme américain est heat anodizing. On voit la couleur changer sous la chaleur.
Jusqu'au bleu, il est possible d'avoir une couleur homogène ; quand on arrive au doré clair (après la palettes des mauves et bleus), cela devient quasiment impossible au chalumeau. Au four, il faut que je tente.

Pour les cuvettes, il y a des vis aussi (dont des vis noires, des BTR empreintes TORX...), mais mes vis viennent de Chez Thierry Savidan (couteaucustom.fr) [lien].

[gr83]

Contrairement à l'anodisation, je crains que le bleuissement par chauffe ne tienne pas dans le temps ; à moins qu'il n'y ait une combine pour le faire durer ?

[cardoso5fr]

Détrompe-toi : en ce qui concerne l'inox, l'acier, le fer ou autres métaux, la couche d'oxyde formée s'estompe en effet avec le frottement de l'usage si le manche est lisse. Si la surface est recouverte d'aspérités, cela s'estompe déjà beaucoup moins vite.

En ce qui concerne le titane, la couche d'oxyde est identique que ce soit par chauffe ou par électrolyse et c'est toujours de l'oxyde de titane. Qu'on l'obtienne en chauffant ou en réalisant une attaque acide stimulée par un courant électrique ne change absolument rien à ses propriétés. Par contre, j'ai cru lire que le titane n'aimait pas particulièrement être chauffé au dessus de 600°C, ses propriétés peuvent en être altérées. Après, en ce qui concerne un manche de couteau, je ne pense pas que les risques de défaillance soient bien importants. Quand on commence à parler de pièces d'avion, c'est peut-être plus problématique.