cardoso5fr a écrit:C'est le traitement thermique justement qui donne cette résilience et qui fait que ta lame plie, ne casse pas et reprend sa position d'origine.
Pas seulement le Traitement thermique.
Dernièrement, j'ai eu en main une spatha de chevalier du 4ème siècle qui était repolie sur un côté par un maître polisseur avec les méthodes et pierres japonaises et soumis a une recherche métallographique.
- Les 15 premiers centimètres devant la soie, l'endroit le plus cassant de la lame, sont forgés dans un acier très faiblement carburé, soudé à une deuxième partie avec un "scarf weld".
- Cette partie intermédiaire de environ 60 cm est en acier moyennement carburé avec une trempe "ressort". Même après 1600 ans, il est toujours possible de courber cette partie a 30° (nous n'avons pas osé la plier plus) sans déformation durable.
- Vers la pointe, il y a une autre soudure pour fixer la troisième partie d'environ 25 cm en acier fortement carburé. C'était cette partie qui était utilisée pour frapper, et on le voit parce qu'il y a plein de petits défauts dans les deux tranchants.
C'était très facile de distinguer les trois aciers différents par leur "couleur" et leur structure. Il s'agit, comme sur la plus grande partie des lames japonaises, d'une lame composite. Par contre c'est un composite à la longueur de la lame et pas dans la section comme on trouve souvent ailleurs.
Quand je regarde cette lame (romaine) et les lames de Illerup Adal, je suis persuadé que les lames européennes du temps romain et bas moyen-âgeux qui trainent dans les réserves des musées cachent toujours des surprises, aussi et surtout pour les adeptes incontournables du far east.