J'avais aussi pas mal à comprendre le fonctionnement des bas-fourneaux jusqu'à ce que je lise le bouquin Les Chantiers du Fer (surtout le tome II : l'Aube des Hauts-Fourneaux) de Gerard DALSTEIN (sur la métallurgie et la sidérurgie dans ma région en Lorraine). Il y donne la différence entre la marche en
stuckofen (bas-fourneau ou four de masse) et celle en
flussofen (haut-fourneau ou four de fusion). Vous pouvez faire des recherches sur ces mots.
Pour résumer, les différences entre ces fonctionnements sont :
- l'augmentation de la puissance de ventilation en passant des soufflets souples à des rigides commandés pas l’hydraulique dans un premier temps (ce que l'on constate avec les chinois qui utilisaient des soufflets rigides bien avant nous et avaient aussi de la fonte beaucoup plus tôt qu'en Europe),
- la géométrie du four (qui permet une accélération du métal en fusion passant devant les tuyères, ce qui évite sa décarburation),
- l'introduction du coke plutôt que le charbon de bois (surtout vu l’augmentation du volume des fours)
- et un système de maintien du laitier liquide au dessus de la fonte en fusion (ce qui l'isole de la décarburation de l'air des tuyères).
Les éléments donnés par Bob sont aussi importants.
On peut ajouter que l'inclinaison de la tuyère ainsi que la mesure de la pression d'air, (j'ai un copain de notre confrérie qui a fait la formation de métallurgie artisanale avec M MORETTI, il utilise un tube plastique plié en U rempli d'eau, relié à l'arrivée d'air de la tuyère et avec une règle graduée pour mesurer la pression dans la tuyère), sont aussi très important dans la conduite du bas-fourneau en fonction du métal que l'on veut obtenir (fer, acier plus ou moins carburé et aussi de petits nodules de fonte).
- Quelques photos de mon copain en pleine action