Rénovation d'un soufflet de forge bicylindre


Re: Rénovation d'un soufflet de forge bicylindre

Messagede gui » Lun 24 Sep 2012 13:48

Quelques petites précisions:
Les cuirs des photos ont été graissé au sapo (fourniture à trouver chez les revendeurs de produits équestres ou cordonniers), la graisse de phoque ou assimilé peut-être utilisée. L'huile de pied de bœuf est à mon sens trop fine et introuvable depuis les histoires de vache folle. Ne graisser que l'extérieur du cuir!
Pour la mise en forme du cuir, ceux ci ont été coupés plus court que la circonférence des anneaux en fer (quasiment tous de la même taille) pour être assemblés par une couture étanche. Après une nuit dans l'eau on y glisse en force les anneaux à équidistance les uns des autres, puis on les laisse "sécher".
Les colliers plastiques sont à bannir pour fixer les cuirs, ficelle de chanvre ou de lin assez épaisse graissée ou cirée (sur la photo c'est de la cire d'abeille.. ndlr). La pâte blanche est du mastic à l'huile de lin (mastic de vitrier). Éviter les silicones et mastics avec siccatifs qui attaquent le cuir.
Toutes les étanchéités sont effectuées avec ce même mastic, en court d'usage recharger en mastic les fuites pouvant apparaître les premiers temps (chez moi pendant deux mois et demi). Une fois sec, l'étanchéité est parfaite et garde une certaine souplesse.
Les clapets sont un autre point important du montage, cuir graissé neuf fixé sur platine en bois pour la souplesse du débit.
Effectivement, mes cuirs étaient épais, les premiers six mois ont été un peu laborieux question pompage: il a fallu les roder un peu. Aujourd'hui, c'est royal, ils se sont bien assouplis et permettent une grande finesse question débit d'air dans la forge.
Si l'ensemble a été bien monté et à l'abri de l'humidité et du gel, il n'y a pas de raison d'un entretien avant dix ans, certains ont leur soufflet intact après vingt ans de montage, c'est dire!! Sur d'anciens soufflets récupérés, s'ils marchent, ne pas les démonter est la meilleure solution.
Le plus souvent c'est le cuir sous la potence qui est cuit du fait de sa position compressée lors de la période au repos du soufflet. Il pourrait être envisagé si l'on utilise pas le soufflet quelques temps de bloquer la potence en position basse afin que le soufflet reste "étiré" et ne craquelle pas au niveau des plis.
Reste la question du contrepoids qui peut-être réglée sur certains soufflets à contrepoids extérieur, pour les autres, démontage nécessaire.
Ceci reste un partage d'expérience ne s'affirmant pas comme vérité. Bonne restauration!
gui
 
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Rénovation d'un soufflet de forge bicylindre

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