Bryan a écrit:C'est toujours une mauvaise idée que de vouloir "mater" le plomb au marteau quand il est dans le joint, ca éclate la pierre à coup sûr.
Cela doit sans doute dépendre de la pierre. J'ai lu que cette technique était principalement employée pour sceller dans les pierres bleues de Belgique [appelées aussi "petit granit" et caractérisées par la présence de très nombreux débris de crinoïdes].
Bryan a écrit:Il peut y avoir un peut d'humidité et ça ne fait pas bon ménage avec le plomb liquide.
En effet. A ce sujet, je viens de lire, dans 'Cours de construction des ouvrages qui établissent la navigation des rivières et des canaux (page 135)' [par Minard - Ecole des Ponts et Chaussée - Liège - 1851], que pour sceller des circulaires et des crapaudines dans les radiers, lorsqu'il est impossible d'assécher les trous, le seul moyen d'y maintenir le plomb fondu est de couler dans les trous un peu d'huile avant de verser le plomb.
eric.d a écrit:Lors du symposium de la forge organisé par l'Ifram à Celle sur Belle, j'ai posé la question à un intervenant ayant déjà réalisé ce type de scellement et qui a expliqué qu'il mettait dans le trou des morceaux de fer avant de couler le plomb (je suppose pour renforcer le scellement); je n'ai malheureusement pas pu avoir davantage d'informations.
Bonjour eric,
les annales de Ponts et Chaussées (1855) précisent qu'au château Trompette, à Bordeaux, la mise en place des montants de la Lanterne, avaient été scellés de la manière suivante : Les montant étant présentés, on a garni avec force le vide restant de débris de vieux fer desséchés au feu (d'autres textes évoquent aussi de la grenaille chauffée presque au rouge), puis on a coulé du plomb (à une température suffisamment élevée pour enflammer le papier, précisent certains textes). Ce scellement serait non seulement économique mais aussi plus solide que celui tout en plomb, car il reste invariable, tandis que par fatigue, le plomb cède et le scellement prend du jeu. Est ajouté qu'on peut remplacer la ferraille par des cailloux desséchés et employés chauds.
Pour information, j'ajoute cette référence :
Journal des connaissances usuelles et pratiques (1830)