Voilà un grand nombre de questions. Pour commencer si tu n'as pas d'expérience dans le monde du couteau, le travail des métaux et autres matériaux, il serait peut-être préférable de débuter par des couteaux fixes qui ont des cinématiques plus simples et des constructions plus aisées à réaliser dans un premier temps.
A partir du moment où l'on commence à parler de couteau pliant, il y a un peu de "mécanique" ce qui peut rendre les choses plus compliquées voir réellement techniques.
Le couteau à friction / Piémontais / Deux clous : c'est un couteau qui n'a pas de verrouillage. La lame est maintenue en position ouverte et fermée par la simple friction du pivot sur les rondelles de friction qui font elles-même friction sur la lame (le piémontais aura une lentille à l'arrière de la lame, tandis que le deux clous n'aura pas d'excroissance).
C'est le style de couteau pliant le plus simple à réaliser car mécaniquement il n'y pas de complication.
- Couteau Piémontais
- Deux clous / couteaux à friction
- Pas de ressort, le talon de la lame vient en butée sur l'entretoise.
Le cran plat et cran forcé (slip joint) : un ressort vient prendre appui sur le talon de la lame et "bloque" légèrement par sa pression la lame en position ouverte et fermée.
Ce ressort peut très bien être forgé, il peut être dans différentes nuances d'aciers trempables. Sur les
Douk-Douk Cognet, il est par exemple en XC45. Mais on peut utiliser d'autres nuances.
Le liner lock et frame lock : les platines du manche ont une découpe qui délimite une "patte" de verrouillage. Cette lamelle vient se positionner sous le talon de la lame empêchant celle-ci de se refermer accidentellement. Pour le maintien en position fermée, il y a une bille de rétention qui est fixée dans la platine et vient se placer dans un petit trou prévu dans la lame (les platines sont souvent en titane Ta6V4 ou en acier Z20 quelque chose (je ne me souviens jamais). Si c'est en acier, il faut qu'il soit trempé pour avoir l'effet ressort.
Le lock back (système à pompe) : le ressort est souvent interne au manche, le talon de la barre de verrouillage prend appui sur ce ressort qui peut être de type lame ou boudin en fonction des montages. Ce ressort fait pression et cette pression pousse la barre de verrouillage dans une encoche dans le talon de la lame.
- Système Lock back
- Travail de Jérôme Hovaere (Torpen) qui depuis, a changé de méthode.
- La lame de scie illustre le "ressort" qui vient soutenir le verrouillage. Elle est remplacée par la suite par une lame "ressort" plus conventionnelle...
Pour trouver les illustrations, il suffit de se reporter aux différents tutoriels et Work In Progress qui existent sur la toile et qui montrent la réalisation des différents types de pliants.
Tous les couteaux à verrouillage peuvent s'ouvrir d'une seule main. Il suffit d'avoir un ajustage fin, et un système d'ouverture une main type
spyderhole ou
thumbstud.
Le pivot dépend de ce dont tu disposes et de ce que tu veux faire. Tous les couteaux peuvent être montés avec rivets (même les frame et liner lock) mais ils ne sont donc pas démontables. La visserie permet seulement le démontage pour entretien, voire réparation du couteau.
On peut utiliser de l'acier, inox, laiton, maillechort pour les pivots. Sur des couteaux qui peuvent subir d'assez fortes contraintes, on peut même tremper les pivots.
Si le pivot est riveté, il est monté exactement de la même manière qu'un rivet normal à la différence qu'il faut tout de même prendre soin de ne pas bloquer le mouvement de la lame.