Le débillardage en ferronnerie - info et conseils

[thierry loeve]

Ok, merci Philippe de ton retour.
Vivement des photos du résultat final.

[Roland PINON]

Salut à tous,
Moi aussi j'ai fait la "chèvre de Monsieur Thierry".
Je l'ai inaugurée cet après-midi pour un bout de main courante de 45 (genre SCHUTT) et c'est vraiment un régal.
Merci "Maitre Loeve" pour ce bon plan qui nous évite de tâtonner pour trouver le bon outil pour le bon geste.
Comment ai-je fait pour vivre sans depuis si longtemps....

[thierry loeve]

Merci pour les compliments mais je ne suis qu'un modeste vers de terre qui ne fait que passer le témoin de la connaissance.
Mais rendons à César ce qui lui appartient : la méthode m'a été enseignée par Gilles Gabriel, formateur à l'Afpa de Saint- Nazaire, en 1996.
En tous cas, je suis ravi si cela peut vous être utile.

[pauyaude]

Je ne connaissais pas les "chèvres", mais les "trépieds de débillardage". Il n'y a pas de réelle différence (peut-être plus faciles à transporter).
Ici, le trépied plié :

Là, déplié :

Sinon, voivi quelques petites astuces (florilèges de "techniques roots") : pour le pré cintrage (sur une rampe non hélicoïdale), il est possible de se faire un calibre allongé "roots" (cintrage grandeur réelle avant débillardage).

matériel nécessaire :
- tas creux, marteau à table bombé, trépied ou chèvre, griffe, planche d'aggloméré,
- une bande de plomb (fondu dans un "U"). La mienne fait 1.5m de long en 25*8 environ,
- des cornières avec 2 petits carrés soudés en u qui accepteront la bande de plomb,
- poids ou serre-joint si il n'y a pas de contremarche,
- (si la rampe doit être fabriqué a l'atelier : des feuillards + perceuses + taraud).

le principe est simple :
- on place les cornières (à la cote voulue) toutes les 2 ou 3 marches sur les nez de marche (fixer serre-joint ou poids).
- puis on forme (cintre/débillarde) la bande de plomb (main + genou) de manière à ce quelle rentre bien dans les u de nos cornières.
- suite a quoi sur une (des) planches d'aggloméré, on "marche" sur le plomb de manière progressive (difficile à expliquer) pour l'aplanir puis on trace sur l'arête de référence. (Il est conseillé de "pré"rectifier méplats, coup de jarret et casse sur ce traçage en observant l'harmonie de la courbe obtenue).
La suite des opération est simple :
- On forme (tas creux + marteau table bombée) le profil à la courbe,
- puis le reste c'est du billard : on le débillarde en présentant dans nos cornières. (On n'a "que" le gauche à donner : pas forcément pratique parfois, mais plus que donné et le cintre et le gauche).

Ca, c'est une technique pour débillarder sur chantier.
Maintenant si il y a des ornements, il faut rapporter un gabarit "3D" à l'atelier, on formera la lisse base selon le procédé pré-cité, on travaillera sur des sections 1M5 max (20*14 mini) que l'on liera par mi-fer vissé.
Chaque longueur devra être triangulée en début et fin de barre : triangle vissé ou popé (soudure= déformation) définissant l'aplomb. (Y noter la hauteur et sur les lisses, on repèrera les poteaux)

attention aux déformation lors du transport (et chargement/déchargement) !

De retour a l'atelier, il ne vous reste plus qu'a assembler le tout (ou section par section) dans l'atelier en respectant les cotes (attention à la prise de cotes : le sol du chantier n'était peut-être pas de niveau !).
Et hop, on travaille a la maison : il suffit de débillarder sur la lisse.
Pour les motifs, une tôle (peinte avec de la barbouille blanche) plaqué sur les lisses (une fois lisses et poteaux assemblés) permet d'appliquer la mise au rampant des motifs.

C'est du roots, je vous l'accorde, c'est pour cela que je pense qu'il faut, pour le mettre en application, déjà maitriser le débillardage pour le mettre en œuvre. A mon humble avis, il faut être "initié" par un "sachant faire". Personnellement, j'ai passé 2.5 ans a faire le grouillot pour un ferronnier/rampiste, puis j'ai encore attendu 1 an pour cause de formation (avec un petit module sur débillardage et confrontation d'expérience sur le sujet), avant de débillarder ma première rampe en "solo" car une multitude de pièges (techniques et esthétiques) se cachent sur ce type d'ouvrage pourtant si simple au premier abord.

PS : pour un escalier hélicoïdal, c'est plus simple : le rayon de pré-cintrage = rayon au sol divisé par le carré du cosinus de l'angle de montée de l'escalier.

[lenclumier]

Bonsoir à tous,

suivant ces bons conseils, j'ai bricolé cette chèvre, dotée d'un châssis en tube de 35mm et de 20mm, le "peigne" en tôle de 25mm.
Merci !