Le résultat était toujours le même, notamment concernant les aciers au nickel. Le choix était assez facile parce que l'industrie offre peu de nuances :
- Quand on a besoin d'un acier qui se soude très facilement, et qui produit des soudures très solides qui résistent bien aux torsades et dépliages, on prend du 75Ni8/15N20 qui ne contient pas de chrome. Dans ce cas, on fait un compromis sur la brillance de l'acier au nickel parce que cet acier contient 2 % de nickel.
- Quand on a besoin d'un acier qui produit des couches avec beaucoup de contraste et de brillance, les aciers utilisés étaient du 45NCD16 ou du 50NC13. Mais le problème avec ces aciers, c'est que la soudure est plus difficile à cause de leur teneur en chrome, et la résistance aux torsades et surtout aux dépliages est largement diminuée. Par aileurs, encore une fois a cause du chrome, il s'agit d'aciers auto-trempants, et un recuit nécessite des moyens avancés.
- qui contient assez de carbone pour prendre une bonne trempe
- et assez de nickel pour rester très clair après la révélation.
Après quelques réflexions et discussions, j'ai décidé de produire un tel acier. Un acier avec plus de carbone ET plus de nickel que le 45NCD16, mais sans chrome pour faciliter la soudure.
L'alliage que j'ai choisi, c'est le 60Ni20, un acier qui contient 0,6 % de carbone (0,45 % dans le 45NCD16) et 5 % de nickel (4 % dans le 45NCD16). En plus j'utilise, comme matière de base, du fer ARMCO de qualité 4, le plus propre, et cet acier se présente plus propre qu'un acier shirogami point de vue P, S, Mn et Si.
J'ai produit environ 700 kilos en 3,5 et en 6,2 mm d'épaisseur.
Je vais mettre quelques photos d'une trousse avec du 1.2842 le week-end prochain.