Couteau pliant en acier sandwich à plaquettes en bois de cerf

[kof]

Voici un couteau, variation sur le Det, dont les caractéristiques sont :

Montage à friction
Lame en acier sandwich XC10/XC100 épaisseur 2.8
Plaquettes en bois de cerf
Guillochage

Longueur totale: 20.5 cm.
Longueur de lame : 9 cm.
Épaisseur de lame : 2.8 mm
Trempe intégrale à l'huile
Révélation au perchlorure

Ce qui a changé (merci Bernard, merci Olivier) :
- Visserie de serrage de l'axe cachée sous les plaquettes.
- Largeur de lame au maxi: 26mm.
- Pas de lentille cette fois ci.

[BDelor]

Il y a beaucoup de choses qui me plaisent sur ce couteau :

• l'homogénéité des formes et des volumes entre la lame et le manche, qui paraissent tous deux massifs et "ventrus", et ce malgré la finesse réelle de la lame,
• la ligne d'ensemble en position ouverte qui lui donne l'apparence d'un couteau droit, ce que j'ai cru tout d'abord (Grégory Delaunay a également travaillé ses pliants dans ce sens, peut-être t'a-t-il inspiré cette approche ?)
• la matière brute et la couleur froide du bois de cerf poncé au blanc, (très bien assorti aussi, soit dit en passant, à la couleur froide des photos), et qui se marie pourtant bien au guillochage très travaillé
• la visserie, très discrète

Un petit bémol quand même : la calamine restant sur la lame. Je pense qu'un brossage plus poussé aurait pu l'éliminer tout en préservant l'aspect brut de forge.
Et peut-être aussi la possibilité d'arrondir un peu le talon de lame pour qu'il soit moins proéminent en position fermée... quoiqu'il rappelle la forme de l'extrémité du manche. C'est donc sans doute un choix esthétique.

Il me semble que l'impression d'épaisseur que dégage la lame sur la première photo provient d'un léger contre tranchant. Est-ce que c'est bien ça ?

[Olivier21]

Je ne lis jamais les explications avant de voir les photos. Du coup, comme Bernard, j'ai cru à un fixe, type couteau de camp. J'adore. J'apprécie la beauté de la lame, noire et sauvage, qui contraste avec le côté policé du manche poli qui garde pourtant son côté sauvage dans la corne de surface, le clin d'oeil avec le talon qui rappelle la forme du ricasso en position fermée. Et puis un petit décroché qui me perturbe. Pas de face, de haut. Du coup, j'apprends que c'est un pliant. Chapeau.
Juste pour l'esthétique, je trouve que le guillochage de cette partie est en trop par rapport à celui qui est sur la lame. Mais je trouve très intéressante la façon dont ce dos est caché, avec ce que je crois être de la corne en intercalaire. Les vis travaillées étaient pour moi suffisantes.
Une belle réussite.

Belle semaine,
Olivier

[kof]

Il y a beaucoup de choses qui me plaisent sur ce couteau :

• l'homogénéité des formes et des volumes entre la lame et le manche, qui paraissent tous deux massifs et "ventrus", et ce malgré la finesse réelle de la lame,
• la ligne d'ensemble en position ouverte qui lui donne l'apparence d'un couteau droit, ce que j'ai cru tout d'abord (Grégory Delaunay a également travaillé ses pliants dans ce sens, peut-être t'a-t-il inspiré cette approche ?)
• la matière brute et la couleur froide du bois de cerf poncé au blanc, (très bien assorti aussi, soit dit en passant, à la couleur froide des photos), et qui se marie pourtant bien au guillochage très travaillé
• la visserie, très discrète

Un petit bémol quand même : la calamine restant sur la lame. Je pense qu'un brossage plus poussé aurait pu l'éliminer tout en préservant l'aspect brut de forge.
Et peut-être aussi la possibilité d'arrondir un peu le talon de lame pour qu'il soit moins proéminent en position fermée... quoiqu'il rappelle la forme de l'extrémité du manche. C'est donc sans doute un choix esthétique.

Il me semble que l'impression d'épaisseur que dégage la lame sur la première photo provient d'un léger contre tranchant. Est-ce que c'est bien ça ?

Merci Bernard,
Je dois dire que l'allusion à Gregory Delaunay me fait hautement plaisir. J'adore ce qu'il fait et il est clair que même si c'est inconscient on s'oriente toujours vers ce que l'on aime.
En ce qui concerne la calamine, c'est un gout personnel, moi j'aime ça, je trouve que cela rajoute du contraste. Et sur ce couteau je voulais du contraste sur la lame en adéquation avec le contraste sur le manche en bois de cerf (parties polies à blanc et non polies)
Pour la lame, effectivement il y a un léger contre tranchant.
Salut
Christophe

[kof]

Juste pour l'esthétique, je trouve que le guillochage de cette partie est en trop par rapport à celui qui est sur la lame. Mais je trouve très intéressante la façon dont ce dos est caché, avec ce que je crois être de la corne en intercalaire. Les vis travaillées étaient pour moi suffisantes.

Merci Olivier,
Oui c'est bien de la corne en intercalaire.
Promis la prochaine fois, un peu moins de guillochage !
Salut.
Christophe

[cardoso5fr]

Je n'ai pas grand chose à dire, il est superbe... peut-être juste le talon carré de la lame qui pourrait être un peu arrondi pour se fendre d'une ligne plus douce avec le manche, mais en dehors de ça, c'est vraiment une très belle pièce.

[Stéphane Détrait]

Il est somptueux ! J'aime beaucoup ton émouture tout en rondeur.
Comment fais-tu pour la faire ?

[kof]

Merci Stéphane,
Pour l'émouture, c'est surtout un coup de main, c'est difficile à expliquer mais je vais quand même essayer.
Tout d'abord afin de travailler le ricasso quel que soit le coté, je déplace la bande afin que un cm de bande ne soit pas en appui sur le méplat.
Ensuite, je tiens la lame avec l'angle (1) voulu que je veux donner à l'émouture ; mais au lieu de plaquer la lame entière, je pivote la pointe de la lame vers moi et seule la partie ricasso est en contact avec le bord de la bande.
Ensuite, petit à petit, je réduis l'angle (1) pour venir plaquer la lame tout en me déplaçant vers la pointe du couteau.
Pour l'autre coté, je fais pareil... évidemment.
Je ne sais pas si c'est assez clair, sinon j'essaierais de faire un croquis.
Salut,
Christophe

[Stéphane Détrait]

Ce qui me plait aussi dans l'esthétique de cette pièce, c'est le coté brut et rustique de la lame qui progressivement va en sophistication vers le talon du couteau, très soigné par son guillochage. Personnellement, j'aurais plutôt vu un 4mm en épaisseur de Bonpertuis pour en accentuer le coté "costaud".

[BDelor]

4 mm, c'est plutôt une épaisseur de couteau de chasse. J'ai quelques couteaux pliants dont la lame fait 3,4 mm, et ça fait déjà beaucoup.
Au contraire, je trouve que l'intérêt est de donner une impression de robustesse et allant tout de même vers une lame d'épaisseur raisonnable.