Fabrication d'une rampe droite : conseils en ferronnerie

[xavier]

Merci Michel steel !
J'opte pour ta méthode, un peu comme celle de Pauyaude (plus haut) : ça m'aide, merci.
Xavier.

[pauyaude]

Un dernier petit point, il y a plus précis que la sauterelle ou le rapporteur d'angle (source d'erreur), pour prendre la pente :
une calculatrice et de la trigonométrie basique (l'aplomb et le niveau faisant un angle droit, la pente ferme le triangle rectangle).

Au passage, le niveau laser est un super outil et pour les prises de cote et pour la pose (enfin pas trop pour un escalier).

[thierry loeve]

Tout cela en précisant bien qu'il s'agit d'une rampe droite, mais que pour être vraiment à l'aise une main courante doit suivre chaque nez de marche, en harmonisant la courbe s'il y a lieu. Dans l'ancien, cela peut donner de très beaux résultats.

[xavier]

Bonjour !
J'ai voulu éviter l'arc justement, les 3 ou 4 cm de flèche auraient laissé perplexe le chef de chantier, l'escalier n'est pas assez tordu pour rendre intéressante cette particularité ; il le préférait droit.
Xavier.

[thierry loeve]

C'est une question d'harmonie entre le bâti et l'œuvre. Et dans ce cas c'est souvent l'artisan qui est sollicité pour trancher.
Il faut aussi comprendre que le budget accordé par le donneur d'ordre n'est pas toujours à la hauteur des exigences d'un ouvrage cintré dans tous les sens.

[fablam]

Pour les mesures, rien de tel qu'un niveau laser, même un premier prix. Ensuite avec un logiciel de dessin industriel, il n'y a plus de problème, il suffit de dessiner l'escalier, de positionner le garde corps et de relever les mesures, impressions du plan et fabrication.
Pour aligner les pieds du garde-corps, une règle de maçon peut être utile.

[grange]

tout a été dit... sauf que j'ajouterais deux remarques importantes concernant l'assemblage :
> Pour l'angle, soyez précis au demi-degré prés, surtout si , comme c'est le cas ici, un oeil critique peut venir contrôler l'aplomb des barreaux en les juxtaposant avec d'autres se trouvant juste derrière...
> Les 110mmm de la norme prévoit la distance maxi entre les barreaux pris à la perpendiculaire de chacun d'eux.
> Pour l'assemblage des barreaux :
- brider dans le sens de la hauteur et transversalement, les deux lisses. Moi, je les pointe sur les tréteaux...
- Débit des barreaux parfaits (même longueur et angle).
- Repérage à la craie des emplacements de tous les barreaux sur les lisses hautes et basses (permet de vérifier d' un coup d'oeil, leur répartition et de prévenir un écart, lors du montage).
- Caler le premier barreaux et les suivants en regard de ses repérages et surtout, contrôler l'angle sur chaque barreau. Pointer.
- Pointer tout. Idéalement le retourner pour souder de l'autre côté.

Bonne journée à tous.

[mc.dug]

Bonjour à tous,

Le sujet concernant la prise de côtes est très intéressante, mais j'aimerais revenir sur l'assemblage :
Soudure ou vissage des barreaux, quelle solution retenir ? Quelle est selon vous la plus rentable ?
Il est vrai que pour l'esthétique, il me semble que l'assemblage par vis est plus joli surtout lorsqu'il s'agit de barreaux ronds à assembler, la soudure propre étant plus délicate. Toutefois, c'est un travail fastidieux et qui demande une rigueur absolue !
Alors d'après vous, on soude ou on visse ?
Merci pour vos réponses.

[grange]

une solution intermediaire peut consister à "bouchonner" en soudant par dessous avant meulage.
Il n'y a aucune soudure visible.

[thierry loeve]

Je dirais que la rentabilité est souvent l'ennemi du bien et du beau.
En métallerie, l'assemblage est plutôt vissé, ce qui donne un peu de souplesse pour la mise de niveau lors de la pose. En ferronnerie, la rampe est plutôt sertie (rivets, tenon-mortaise, goupilles...)

La soudure est rapide et peut-être "invisible" comme le décrit Grange ; mais elle peut engendrer des déformations si la pièce n'est pas correctement maintenue lors de l'assemblage et si l'on ne respecte pas les sens des soudures.

Malheureusement, je vois très souvent des ouvrages dont le dessin est agréable mais complètement réduits par des soudures visibles et non meulée formant de gros paquets très inesthétiques. Certes ne pas faire de meulage est une opération "rentable", mais ce n'est pas faire les choses dans les règles de l'art.
La ferronnerie est un métier de patience et c'est vrai que les assemblages vissés sont fastidieux.