Bonjour tout le monde,
Bien voilà , je suis heureux et fier comme un pape de vous présenter mon premier couteau forgé. Il ne s'agit que d'un premier essai, je souhaitais simplement voir ce que ça donne. Les finitions ne sont pas poussées. Mon objectif était de tester la forge (possibilité, difficultés) et les finitions et je dois dire que je suis vraiment bluffé en voyant le résultat d'un ponçage (je ne connais pas le vrai terme) effectué à l'aide d'une ponceuse à bandes coincée dans un étau (bandes 40-80-120).
Hier soir, je me suis amusé à couper du saucisson avec un bon couteau (couteau de cuisine avec dents+ micro dents), un mauvais (sans dents mais affuté au fusil) et mon petit couteau. Résultat, il coupe mieux que le mauvais, mais moins bien que le bon. Lorsque je tranche une feuille de papier, je sens que ça coupe plutôt bien mais en même temps je sens aussi que le couteau à du mal à traverser la feuille. Et c'est là que je me rends compte du premier défaut majeur, l'émouture. Celle-ci donne une forme en V au fil et j'ai l'impression que ce V a un angle trop important. Il faudrait que je refasse une émouture qui remonte plus haut sur la lame afin d'affiner celle-ci. De plus l'émouture n'est pas la même des deux cotés. Et c'est là aussi que je me rends compte que c'est un métier car réaliser une bonne émouture identique des deux cotés, bien il y a du boulot...
Y'aurait il une astuce ?
Comment émoudre les deux cotés avec le même angle et donc une arête (séparation entre l'émouture et le plat du couteau) droite et identique des deux cotés ? Je vous entend déjà me dire "travail, travail, travail...". J'ai entendu dire que le travail au backstand (ponceuse à bande dans mon cas) n'était pas intéressant avec des bandes au-delà de 120 ou 240 ?
Question forge, j'ai simplement chauffé le métal à "blanc" (couleur jaune vif blanc à la lueur du jour en plein soleil) plusieurs fois, le temps de donner la bonne forme. Pas de réchauffe, pas de trempe, comme dit : ce n'était qu'un essai.
Une connaissance forgeron m'a dit de chauffer au rouge cerise, mais je n'ai pas distingué cette couleur pendant la manipulation. Je suppose que le rouge cerise apparait avant le jaune vif. Mais c'est au jaune vif que le métal fut le plus malléable.
J'ai l'impression qu'arriver à une certaine épaisseur lors de la forge (un peu moins d'un millimètre) au niveau du bas du couteau (émouture, fil), j'avais beaucoup plus de mal à affiner encore la lame : impression ou réalité ?
Sinon question matériel je dispose du fond d'une boite aux lettres avec une grille barbecue doublée avec des pattes soudées, mais qui a fondu par endroits et s'est déformée. L'apport d'air est fait avec un tube en métal placé sous la grille, soudé à l'extrémité ajouré à la flex et un sèche cheveux fixé à l'autre extrémité ; du charbon de bois pour barbecue (ça consomme...)
J'ai récupéré ce métal sur un ancien portail datant d'une bonne quinzaine d'années, et j'ai l'impression que c'est un bon métal pour la coutellerie. Pouvez vous distinguer sa qualité sur ces photos ?
Comme manche, j'ai gardé la barre brute, décorée vite fait à la flex.
Voilà n'hésitez surtout pas, astuces, critiques, conseils seront les bienvenus, c'est un peu l'objectif de ce post.
En attendant de vous lire, bonne journée à tous.