Voici une méthode pour restituer une patine sur régule de zinc ou de plomb et plus généralement sur n'importe quel métal ou matériau réceptif à la peinture en particulier le fer ou l'acier (après protection antirouille). Cette même recette permet de patiner les murs ou les sculptures en plâtre ou en bois.
On emploie ici de la peinture en phase aqueuse de type acrylique mais on peut également employer de la même manière une peinture glycérophtalique ou autre. Les méthodes traditionnelles utilisent la térébenthine, les vernis à bronzer ou la gomme laque mais sur ce type de support sans grande valeur, je leur préfère les matériaux plus modernes et plus faciles d'emploi.
Le principe est de jouer sur les transparences. C'est le principe du
glacis. Il ne faut donc pas utiliser la peinture toute prête du commerce, mais plutôt une
base servant à la préparation des teintes (machines à teinter). C'est à dire la résine constituant la peinture, sans les pigments et en particulier le pigment blanc. En grande surface, il sera difficile d'obtenir cette base qui n'est pas référencée pour être vendue telle quelle. Dans les magasins de fournitures pour peintres en bâtiment, on peut généralement se la procurer. Cette base, lorsqu'elle est acrylique, est laiteuse mais ne "couvre" pas. Il existe plusieurs types de bases, il faut choisir une
base incolore mate. On trouve également des produits spéciaux pour réaliser des glacis chez les fournisseurs pour beaux arts. On peut également utiliser comme médium un vernis ou une gomme laque avec les solvants appropriés.
- Décapage : Les anciens revêtements doivent être décapés.
- Sous couche : Une couche de peinture de fond doit être passée. Cette couche de fond sera choisie claire ou foncée suivant la méthode choisie. On peut en effet partir d'un ton clair que l'on va progressivement foncer ou l'inverse. Ici nous allons réaliser une patine imitation bronze-marron. On part d'un ton noir. Il s'agit ici d'une peinture en bombe en phase solvant, ce qui permet sa bonne tenue pour la suite des opérations. Une peinture de fond de la même composition que le glacis ultérieur risquerait de se dissoudre partiellement ensuite (à moins de la laisser sécher longtemps).
- Glacis rouge : On réalise ensuite un glacis rouge, c'est à dire une peinture moins chargée en pigments que d'ordinaire afin qu'elle reste transparente. Cela permet de jouer sur les transparences et de mieux pouvoir jouer sur les dégradés. Le pigment utilisé ici est le rouge anglais (oxyde de fer) dont la vivacité de la couleur a été "cassée" par une pointe de couleur complémentaire (vert).
Le glacis est passé uniformément, puis essuyé avec un chiffon, et tamponné avec un pinceau ou une brosse à pochoir. Le but est de garnir les aspérités en laissant les fonds du modelé presque noirs. Le rendu est évalué au fur et à mesure de la progression du travail. L'épaisseur de peinture doit être très faible et il est préférable d'utiliser un pinceau ou un chiffon à peine humide. Il faut également avoir à disposition plusieurs brosses ou pinceaux secs pour essuyer en tamponnant ("décharger") au fur et à mesure le travail réalisé.
- Glacis jaune
De la même manière, on réalise un glacis jaune (ocre jaune).
Il est intéressant d'utiliser plusieurs couleurs superposées car une vraie patine de bronze présente toujours de subtiles nuances et le résultat est donc plus crédible. Tout est dans le dosage.
Bien entendu, toute la difficulté réside dans la manière de passer les différentes couches de glacis : c'est ce tour de main qui déterminera la réussite ou pas de l'opération. - Vernis : Ensuite rien de sorcier : vernis mat en bombe.
- Cire L'aspect du vernis étant trop mat, on cire pour obtenir une protection supplémentaire et un aspect plus proche d'un vrai bronze.