Ariane a écrit:Concernant le garde-corps, on ne voit pas les assemblages de près mais le travail me semble tout à fait sympathique...
Soit il s'agit d'assemblage soudé (caché) et soit vissé vu (tête fraisée ; ,les colliers ayant ici un rôle purement esthétique, la coupe d'onglet de la main courante a été laissé en l'état et ne fait pas souffrir l'œil.
Ariane a écrit: et sans doute d'un niveau supérieur au standing de l'habitation qui le reçoit.
Une des difficultés de la ferronnerie d'art n'est-elle pas qu'elle s'adresse souvent à des pièces qui n'ont plus l'envergure de les accueillir ? Par envergure, j'entends le style (vieille pierre, mobilier massif, ...) et l'espace (volume des pièces).
Détrompe toi, dans cette maison de l'Haye-les-Roses, loin d'être tape-a-l'œil, l'intégration dans le lieu est "coquette".
Ariane a écrit:Quelle formation as-tu reçue ?
Bien que je considère ne pas être complètement formé (je crois même que personne ne peut l'être) pour ce qui m'a amené là où j'en suis, le sujet est vaste :
Déja pour commencer, l'aberration de l'orientation à la française offre les métiers de la main aux élèves en difficulté scolaire, aussi ma formation première a été en électronique.
Au début des années 2000, j'ai eu le besoin (maturité?) de m'orienter vers de vrais métiers, j'ai essayé la pierre, j'ai même débuté une formation AFPA, mais ce n'était pas ça, le bois non plus, c'est le métal qui l'a emporté.
Honnêtement, je ne serais pas où j'en suis sans 4 personnes :
3 artisans pauyodins :
J.Ktovtchikine : 4eme génération de ferronnier en Puisaye qui m'a appris énormément,
M.Poulet : un charpentier escaliéteur qui m'a enseigné (et m'enseigne toujours) le trait,
M.Foulquier : un compagnon maçon qui m'a toujours poussé quand le découragement me gagnait.
Quand le premier a arrêté, je me suis inscrit sur la liste d'attente de l'AFPA pour obtenir mon titre... L'attente fut longue, et c'est peu après la naissance de ma deuxième fille que j'ai reçu le courrier et honnêtement sans ces gens là, imbu de moi même, je n'y serais pas allé...
Merci a eux, car malgré la distance durant la formation (la Normandie et la Nievre ce n'est pas franchement la porte a coté), je n'ai jamais regretté ; et cela grâce à
P.Provost Formateur a l'AFPA du Havre (je ne sais pas si il y est encore) qui a été d'une disponibilité et d'une compétence parfaite a mon endroit.
Et malgrè quelques problèmes de santé durant la formation (une clavicule cassée qui m'a valu 2 mois de dessin de style, et une fracture au gros orteil pour passer le titre (ne jamais se servir du pilon en basket, une boquette pourrait se déchausser), j'ai passé mon titre en 10h (au lieu de 17) avec 90% de critères remplis (50 aurait suffit), les 10% d'erreurs étant dus a l'épure.
(photo a venir)
Pour le reste, l'auto formation (essayer encore et toujours), les ressources formatives (livres/forum/dvd), confrontations d'expérience (forum/irl) etc, etc... Quand je vois le boulot de ti serge, je me dis que la route est encore bien longue pour finir de me former au moins à ce niveau.
Dans notre métier, je pense qu'on a trois niveau de formation simultané :
- la théorie
- la main
- l'expérience.
Aussi, je continue et j'essaye de les suivre.