Choix de bois pour les manches de couteaux


Re: Choix de bois pour les manches de couteaux

Messagede turbotec » Sam 23 Avr 2011 15:23

Moi, j'utilise des bois bien durs en plaquette et coupés comme il faut. Maintenant, il faut un an par centimètre et le mieux est d'abattre l'arbre en hiver et en lune descendante .
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Re: Choix de bois pour les manches de couteaux

Messagede gérard montourcy » Sam 23 Avr 2011 19:10

J'utilise ce procédé pour des bois difficiles à sécher : genévrier, cade, fruitiers, etc...
Il faut une certaine rigueur, ne pas chauffer le bois exagérément : je fais donc des cycles de 30 secondes, et entre temps je laisse refroidir. Quand il n'apparait plus de traces d'humidité, je fait reposer le bois une semaine environ, et je l'utilise pour mes manches de couteaux. Il m'est arrivé que le bois travaille à nouveau, mais cet inconvénient arrive également avec des bois séchés très longtemps : exemple du houx séché 10 ans et qui s'est fendu en 2003 avec la canicule !
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Re: Choix de bois pour les manches de couteaux

Messagede winter » Sam 30 Avr 2011 16:31

Aucun micro-onde ou autre traitement "naturel" n'empêchera un bois de vivre... des siècles après son abattage !
Il n'y a guère que les imprégnations diverses qui profitent du fait que le bois soit poreux (assemblages de canaux vides, ou plutôt pleins d'eau, puis d'air au fil du séchage) pour s'y engouffrer et le blinder de l'intérieur. Mais là encore, c'est question de goût !
J'ai des bois très exceptionnels (je peux le dire, ça n'est pas moi qui les ai fabriqués), pour la plupart locaux et très courants, qu'il me ferait mal de balancer dans du plastique chimique ou dans un micro-onde.
J'ai testé beaucoup de méthodes et j'ai fait mes choix. Mais je conçois, et je le fais parfois, qu'on imprègne bien sûr des matières qui vont être utilisées dans des conditions extrêmes : j'ai fait des manches pour des marins qui font le tour du monde à la voile (couteau de travail pour leurs cordages au kevlar) ; et dans ce cas, imaginer qu'un bout de bois pris au hasard et séché approximativement va convenir serait une erreur. J'ai longtemps hésité pour de la loupe de robinier faux acacia, aux caractéristiques exceptionnelles de tenue aux intempéries, mais j'ai craqué devant le doute pour un beau stabilisé.
Mais pour un chasseur scandinave ou un militaire en Guyane, bien ça suffit grandement.
Le choix du bois rentre autant que le séchage dans la pérennité du couteau. Il faut connaitre s'il est dur mais fendif, flexible ou cassant.
Je suis persuadé qu'il existe bien assez de bois coupé depuis bien assez longtemps pour être bien assez stable pour faire bien assez de couteaux "classiques". Et qu'il est bien assez temps de trouver des solutions technologiques pour les cas exceptionnels.
Et ceux qui vraiment n'en trouvent pas, passez donc à la maison... vous comprendrez pourquoi la main de l'homme sera toujours l'amie d'un beau morceau de bois naturel.
Et même si je crois dur comme buis qu'il faut laisser aux choses le temps de se faire correctement, je respecte les autres points de vue et ça ne m'empêchera pas d'acheter un bout de machin stabilisé à Pome... lorsque je lui livre mes carrelets de loupes d'acacia "bio".
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Re: Choix de bois pour les manches de couteaux

Messagede billasse » Dim 16 Sep 2012 22:11

Je suis novice en matière de coutellerie mais je m’y connais un peu dans le bois : j’ai fait des études dans le forestier et j'ai donc rencontré pas mal de bucherons et scieurs.
J’ai fait des tests et des recherches ainsi que plusieurs membres de ma famille qui travaillent dans le bois et je me suis donc fait une opinion sur le sujet qui est, je pense, assez complète. Mais ce n’est qu’un avis.
Cette méthode reprend plusieurs points traités plus haut.
La théorie est simple : un bois qui dure dans le temps est un bois avec le moins sève possible car c’est elle qui entraine sa dégradation (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle on ne travaille pas l’obier dans les règles de l’art). Dans la pratique, les solutions dont on m’a parlé et que j'ai trouvées sont :

- coupe en hiver par lune descendante (car la sève suit les cycles lunaires, d’après de vieux bucherons),

- laisser le bois séché en immersion dans de l’eau (la durée varie en fonction de la longueur et non pas l'épaisseur, mais je ne saurais pas dire de combien exactement : personnellement, je laisse un morceau de 50 cm de longueur immergé 1 an, pour être sûr). L’eau va remplacer la sève dans le bois,

- un séchage dans un lieu à l’ombre bien aéré et frais. S'il s’agit de planches posées à plat : pose sur cale tous les 15 cm par cm d’épaisseur de la planche, séchage que personnellement je maintiens 6 à 9 mois en fonction de l’épaisseur et de la longueur du bois (et de sa forme brute ou sciée).
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Choix de bois pour les manches de couteaux

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