Pour patiner l'or, j'utilisais des "barbouilles", des peintures à l'huile de différentes couleurs (terre de sienne, ombre brulée, noir de mars, jaune de chrome, jaune indien...) diluées dans de l'essence de térébenthine, en ajoutant de l'encaustique pour un résultat plus épais. Une fois la pièce "barbouillée", il faut l'essuyer dans de la sciure avec un pinceau (plus ou moins). Après on chauffe assez fort mais progressivement en commençant par le dos (pas de flamme trop "sèche") ; en cours de chauffe, on prend un pinceau pas trop gros trempé dans l'eau que l'on égoutte d'un coup sec et on tapote la pièce avec, sans appuyer : il doit y avoir un son sec ; une fois qu'il n'y a plus de son, c'est que le bronze est "pousse". Après il y a le barege, la fumée de papier...
Pour le mat, on évaporait le nitrate en le chauffant régulièrement un peu comme pour le mercure.
NB: la dorure au mercure peut être chauffée (poussée) plusieurs fois (3), contrairement au nitrate (pas plus de 2)...