Oui bpc, c'est très vrai.
Et pour garder son calme, rien de tel que de prévoir ce qui pourrait arriver : en disposant une armoire à pharmacie, un brancard repliable avec une couverture de survie ; et surtout un écriteau précisant les n° d'urgence et ceux des médecins du coin et de la clinique SOS-Mains la plus proche ; avec un mémo précisant les informations à donner au téléphone :
- Localisation de l'accident : adresse, commune, coordonnées GPS en latitude et en longitude (très utile à Paris ou dans les cambrousses si on vit dans un hameau ou un lieu-dit !)
- Nom, prénom, âge de la victime, maladie chronique (hépatite, diabète, affection cardiaques, opérations récentes...), groupe sanguin et facteur rhésus,
- Description complète des blessures ou du malaise (méfiez-vous de l'accident vasculaire cérébral !),
- Heure de l'accident,
- Numéro de téléphone du lieu et/ou de la victime,
- Signalement des lieux : indiquer que l'on va déployer trois panneaux routiers triangulaires réfléchissants permet de s'occuper de soi le temps qu'on vienne vous chercher, et que les secours ne perdent pas de temps à identifier l'endroit.
Indiquez si un risque particulier court pour les secours (présence de feu, de machines, de gaz au pluriel, d'un accès réduit à l'atelier...)
Une règle de base :
1. Protéger
2. Alerter
3. Secourir
Au niveau de l'armoire à pharmacie, préparer des nécessaires : pansements stériles, kit d'extraction et d'incision stériles, bandes de contention, nécessaire pour garrots, aimant de disque dur (très bonne idée !), straps, matériels contre les brûlures, solutions désinfectantes, ciseaux affûtés ; en prenant en compte le fait que l'on ne puisse plus se servir de sa main "usuelle" : évitez donc les fournitures qui se découpent aux ciseaux.
Placez sur votre armoire à pharmacie une liste des produits avec leur date de péremption.
L'armoire à pharmacie doit être pourvue d'un fermoir simple à levier, mais jamais d'un cadenas ou d'une serrure ! Dans ces circonstances, on ne peut pas chercher la clé !
Prévoyez des dérouleurs munis d'une lame articulée, pour couper du sparadrap ou une bande compressible d'une seule main par exemple.
Un livre, c'est bien pratique pour apprendre; mais si vous êtes blessé à la main vous ne pourrez pas le consulter. Placez des instructions dans des feuillets plastiques thermosoudés, dans un organiseur mural pouvant vous conseiller sur la manière de faire un pansement ou de secourir quelqu'un, par type de localisations de blessures : mains, yeux, têtes, bras, tronc, sexe, jambes, pieds..., et par type : coupures, brûlures, perforation, amputation...
Pensez à avoir des sachets stériles pour pouvoir placer un membre coupé dans ce sachet avec de la glace autour, et un feutre fonctionnel pour reporter l'heure de la blessure. Il existe des générateurs de glace (c'est une bouteille de CO2 qui génère des glaçons d'eau stérile une fois déclenché).
Vous seriez surpris de voir ce que les chirurgiens peuvent refaire.
Cas particulier de l'acide fluorhydrique : si vous utilisez des acides spéciaux (acide fluorhydrique), pensez à acheter les antidotes de
gluconate de calcium AVANT d'employer cet acide. Ils coûtent 20 € TTC (suspensions buvable, solution hypertonique injectable ET gel à 2.5% pour application cutanée). Prévoyez des seringues intradermiques et de quoi maintenir une couche épaisse de gel sur la brûlure, et surtout précisez que c'est une brûlure à l'HF, le risque d'arrêt cardiaque est réel.
Voilà voilà.
Soyez tous très prudents.