Si tu passes par de la fonte "bijouterie", tu peux affiner les épaisseurs : un bon fondeur saura avoir un résultat pour des épaisseur allant jusqu'à 4/10èmes de mm, et je dirais qu'au dessus de 8/10emes tu ne devrais pas rencontrer de problèmes liés à la qualité du métal. Cela étant, je parle pour des alliages type argent/or et laiton ; je ne connais pas le bronze mais le fait que ça soit proche du laiton dans la composition de l'alliage me fait dire que tu dois pouvoir faire un peu plus fin, mais mon avis ne vaut que pour un type de fonte particulier, je ne suis pas certain qu'un fondeur d'art qui fasse du bronze utilise le même matériel qu'un fondeur pour la bijouterie-joaillerie.
Il faut par contre éviter les angles qui vont créer des points froids et augmenter le risque de porosité dans la fonte, donc en plaçant les tiges de coulée, il faut penser à alimenter en plusieurs endroit si la géométrie présente des étranglements et/ou des angles importants.
Concernant le rétreint, on compte en général 1.5%, mais c'est très variable selon la géométrie de la pièce, du fondeur, du revêtement, et du temps qu'il fait (façon de dire qu'à alliage, fondeur et revêtement constant, le rétreint varie toujours, mais ça reste négligeable au regard des épaisseurs enlevées lors de la reprise du métal). Il vaut mieux donc considérer ce 1.5% et ensuite ajouter des marges, selon la géométrie, pour prévoir la reprise : 1/10ème supplémentaire pour une zone un peu bombée, un peu plus sur des zones planes (on a toujours tendance à attaquer plus vite le plat).
Concernant l'état de surface : je pense qu'il faut toujours privilégier un état de surface réalisé sur la fonte et non sur la cire. D'abord parce que tout accident de fonte entraînerait une reprise qui dénaturerait un état de surface fait sur la cire, et serait quasiment impossible à refaire à l'identique sur le métal à cause des différences de matières et d'outils. Ensuite parce que le ressenti d'un état de surface sur la cire et sur le métal est tout à fait différent, et il n'est pas certain que ce qui est satisfaisant pour l'un l'est également pour l'autre. Enfin parce que la qualité du revêtement est important dans la conservation du détail, et crée de lui-même un état de surface qui n'est contrôlé, dans une certaine mesure, que par le fondeur.
Petit truc pour faire une épaisseur constant sur une pièce en cire : la travailler en transparence au dessus d'un éclairage fort (mais pas trop chaud).
Par contre je suis étonné que le budget ait un impact si important sur le choix de l'argent : le prix est grosso modo le même que pour du laiton ou du cuivre.